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Rue 89 Bordeaux
Bordeaux : La police évacue la faculté de la Victoire après 10 jours d’occupation
#Bordeaux #occupation
Article mis en ligne le 1er avril 2023
dernière modification le 31 mars 2023

L’intervention des forces de l’ordre a eu lieu sans heurt vers 4h30 du matin ce vendredi, après une saisine du préfet de Gironde par le président de l’université de Bordeaux. Celle-ci avance sa volonté de sécuriser les biens et les personnes, après des constatations de dégradations sur le site. Le collectif du Poing levé dénonce la volonté « de ne pas laisser le lieu se structurer jusqu’au bout ».

(...) Le bâtiment était occupé depuis le 21 mars dernier par 200 individus au maximum, extérieurs à l’université et étudiants. L’évacuation a eu lieu après la saisine du préfet de la Gironde par le président de l’Université de Bordeaux, pour des raisons de sécurisation des personnes et des biens.

(...)

Dégradations

D’après la préfecture de la Gironde, de nombreuses dégradations, notamment matérielles, avaient été constatées à l’intérieur du site, documentées dans un tweet. Tags, dégâts des eaux, destruction des caméras de vidéoprotection, détériorations des équipements de défenses contre les incendies et mise en place de barricades sont entre autres cités. (...)

La préfecture justifie également sont intervention par l’organisation « de soirées de type rave et de la présence d’individus sur les toits ». Pendant les différentes mobilisations organisées contre la réforme des retraites ces dernières semaines, les locaux auraient également servi « de base arrière à plusieurs actions violentes ».

Intimidations

Antonin Cheron, membre du collectif du Point levé, confirme une évacuation sans violence physique, mais évoque des intimidations et des insultes de la part des forces de l’ordre. Depuis quelques jours, il explique avoir senti « le ton monter d’un cran » de la part de l’université – ce jeudi, le président de l’Université disait dans Sud Ouest ne pas exclure cette évacuation, qui n’a donc pas été une surprise. (...)

« C’est vrai qu’il y a eu quelques dégradations, reconnait Antonin Cheron. Mais ces derniers jours allaient dans le bon sens. Il y avait une programmation artistique, politique et culturelle de plus en plus fournie et l’organisation était plus efficace. Je pense que l’enjeu était aussi de ne pas laisser le lieu se structurer jusqu’au bout car il aurait été plus difficile à déloger ensuite. »
(...)