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- Bordeaux - "Des femmes et leur engagement"
Maison des femmes, le 15 mars 2012
Article mis en ligne le 16 mars 2012

Engagées dans les manifs... c’est le thème de la belle exposition de photos de Bernard Paumet.

Engagées au ras des pâquerettes, ça n’a l’air de rien, mais vous avez sans doute remarqué que rien n’empêche les pâquerettes de refleurir obstinément quand elles l’ont décidé ?

le propos de cette table ronde, exposé par Maryse Belloc, est justement d’y regarder de tout près :

comment telle femme vit l’engagement, et quel engagement, au quotidien ?

comment telle autre a vécu l’engagement de ses parents ?

comment on peut faire exister une association dont le but est de ne "rien" faire de spécial, et qui accouche - notamment - d’une commémoration des 140 ans de la commune de Paris, à Libourne, en temps réel ?? - sans aucun moyen financier, bien sûr... et qui redouble l’exploit avec un livre très fouillé sur la question. Le tout dans une bonne humeur improvisatrice extrêmement contagieuse...

De quoi ne pas regretter d’être venues - (et quelques "venus" également !) : c’était jubilatoire

j’ai retenu :

 une magnifique globe-trotteuse, Henriette Duvinage, qui s’est colletée - en tant qu’infirmière sage-femme - aux problèmes d’accouchements aux check-points en Palestine, aux tremblements de terre, aux Taliban, aux traditions... les enfants naissent même dans ces conditions extrêmes, et la transmission de l’humanité s’y fait aussi, la preuve...

 une jeune femme, fille d’un père au foyer et d’une mère au travail... et qui du coup ne se sent aucun besoin de rechercher sécurité et protection auprès de qui que ce soit, puisqu’elle l’a toujours eue et ne craint plus d’en manquer... Au passage elle ne voit pas à quoi peut bien correspondre, finalement la notion d’ "instinct" maternel - ou paternel - l’entourage a bien regimbé devant une si grande insouciance des normes sociales en vigueur, mais au bout de quelques années, ça finissait par faire plutôt envie !

 une fille de femme viticultrice - et commercialisant directement toute sa production - la seule dans son milieu - témoigne de combien ce fut difficile et long pour sa mère de se faire accepter et respecter - il lui aura fallu une compétence et une détermination à toute épreuve. Aujourd’hui, dans la profession à son tour, elle constate que beaucoup de filles y accèdent, mais qu’un "plafond de verre" rend très improbable de devenir chef d’entreprise et d’avoir un salaire à l’égal d’un homme.
Pourtant cette jeune génération n’a pas repris, nous dit-elle, l’entrain à s’engager qu’ a encore la génération de ses parents : "on ne sait pas comment s’y prendre"

 une mention spéciale pour la lecture de lettres de femmes de la Commune de 1871 : on y était !
l’atelier d’écriture a permis, à travers des femmes d’aujourd’hui, de leur donner une plume et des voix : impressionnant.
A retrouver dans le livre "la commune a 140 ans" aux éditions La cause du Poulailler (dont l’histoire vaut également le détour...)

 voilà : pendant quelques heures, quelque chose avait changé : les femmes, pour changer de société ?

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