
La police bolivienne a dispersé dimanche 25 septembre par la force un millier d’Indiens amazoniens, qui réalisaient depuis un mois une marche de protestation vers La Paz, une intervention qui a fait quelques blessés, a constaté l’AFP à Yucumo, dans le nord-est de la Bolivie.
La police, intervenue en fin d’après-midi, a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les marcheurs qui campaient aux abords du village de Yucumo, où existait un risque d’affrontement avec des contre-manifestants, partisans du gouvernement, qui avaient érigé un barrage pour bloquer la marche.
La police est aussi intervenue pour lever ce barrage routier, situé à quelques centaines de mètres des marcheurs.
Un bilan de l’intervention contre les marcheurs n’était pas disponible dans un premier temps, mais des médias locaux ont évoqué plusieurs blessés légers.
(...) Les marcheurs indiens amazoniens étaient partis mi-août de Trinidad, dans le nord du pays, pour une marche de 600 km vers la capitale La Paz. Ils protestent contre un projet de route à travers un parc naturel, le Tipnis, qui est la terre ancestrale de 50.000 indiens de trois ethnies amazoniennes.
Ils étaient parvenus samedi à Yucumo, à mi-chemin environ de leur périple, au terme d’une journée de tensions qui les a vus forcer un barrage de police, et retenir pendant plusieurs heures le ministre des Affaires étrangères, venu en médiateur, le forçant à cheminer avec eux pendant sept km. (...)
Au-delà de la controverse elle-même, la marche devenait un embarras croissant pour le gouvernement, d’une part par le risque d’affrontements, d’autre part car elle commençait à cristalliser le soutien d’opposants divers ou d’anciens alliés critiques du gouvernement.
La principale centrale syndicale de Bolivie, la COB, a ainsi appelé vendredi à une grève générale mercredi en soutien des marcheurs.
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