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Jean-Marie Harribey, pour Alternatives Economiques
Bilan : premier semestre désastreux mais cohérent
Article mis en ligne le 12 décembre 2012
dernière modification le 9 décembre 2012

On s’en doutait, le premier semestre du quinquennat Hollande serait instructif sur le changement promis. On prévoyait que quelques « marqueurs » donneraient le sens de la voie qui serait suivie. C’est chose faite : politique budgétaire, politique fiscale, politique économique et sociale, politique écologique, toutes concordent pour renvoyer le changement aux calendes qu’on n’ose pas dire grecques.

(...) La ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de la zone euro, sans que la moindre virgule en ait été changée par rapport au projet de Sarkozy et Merkel, montre l’acceptation de la construction libérale de l’Europe. (...)
Une révolution fiscale était quasiment promise. D’une certaine manière, elle a eu lieu, mais à l’envers. (...)

Au terme d’un débat tronqué sur la compétitivité, le gouvernement dit socialiste entérine la croyance que le « coût du travail » est la cause de tous nos maux, passant sous silence ce que coûte le capital à la société (...)

Cela signifie que le choix est fait de parachever la dérégulation dudit « marché du travail », entreprise méthodiquement menée depuis l’avènement du capitalisme néolibéral (...)

Alors que le nouveau quinquennat aurait pu être l’occasion d’amorcer la fameuse transition écologique, notamment en matière d’énergie et de transports, le curseur vient d’être positionné à droite toute, dans un productivisme sans fin. Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, sur lequel s’arc-boute un Ayrault complètement autiste, symbolise un renoncement écologiste (...)

Où est la cohérence ?

Elle est dans l’acceptation assumée du régime d’accumulation financière qui a absolument besoin pour poursuivre sa trajectoire démente de briser le monde du travail et de privatiser le vivant pour faire du capitalisme verdi. Et tous les éditorialistes, du type « nouveaux chiens de garde », dont ceux du Monde, de se pâmer (...)