
Le 5 août 2015, Zoe Konstantopoulou a présenté le compte rendu des actions menées depuis qu’elle exerce la fonction de Présidente du Parlement hellénique. Au cours de son discours, elle s’est attaqué au Président de la Banque centrale grecque, Yannis Stournaras.
(...) Zoe Konstantopoulou a qualifié la dette publique d’illégitime, d’odieuse et d’insoutenable. Elle a insisté sur le fait que la Grèce ne devait pas la payer. Elle a mentionné que la prochaine séance de la Commission de la vérité sur la dette grecque se tiendrait du 22 au 25 septembre 2015, cette séance inaugurant le début des travaux de la Commission pour la deuxième partie de l’audit. Elle a également mentionné, qu’avant ces dates, se tiendraient des conférences publiques présentées par des membres de la Commission, dont elle-même, et que les 13 et 14 novembre, le Parlement accueillerait un congrès international de spécialistes du droit public et du droit constitutionnel pour la dette.
Zoe Konstantopoulou a aussi parlé d’une deuxième Commission existant au sein du Parlement, la Commission de revendication des réparations de guerre dues par l’Allemagne, une Commission qui a déjà convoqué plus de 12 personnes et dont les travaux ne font que commencer. (...)
Zoe Konstantopoulou a eu un discours très critique concernant le Président de la Banque centrale de Grèce, Yannis Stournaras. « Monsieur Stournaras, a-t-elle dit, a refusé de donner à la Commission pour la vérité sur la dette les éléments se rattachant à l’enquête, et ne s’est pas présenté au Comité de lois et de transparence sous prétexte d’une grosse charge de travail. Il est inimaginable que le Parlement grec procède à un contrôle de la dette et que la Banque centrale grecque refuse de communiquer les mouvements des comptes appartenant à l’État, lesquels permettraient de retracer la totalité des mouvements bancaires. Normalement la logique voudrait que personne n’ait peur de communiquer de telles informations et les contrats concernant l’État », a-t-elle ajouté.
Activité parlementaire – Referendum
Zoe Konstantopoulou a parlé du travail effectué dans le cadre de ses responsabilités, au sein du Parlement. D’après elle, 60% environ des questions soulevées dans le cadre de ses fonctions ont pu trouver une réponse satisfaisante.
Se référant au referendum du 5 juin 2015, elle a souligné que le fait que le Parlement ait accepté de procéder à un referendum citoyen suite à la proposition soumise par le Gouvernement, a été une action démocratique du Parlement hellénique. (...)
« Je considère que le premier ministre Alexis Tsipras a soutenu de façon sincère et légitime la création de cette Commission, qu’il a reconnu sa nécessité et son importance. Mais, a-t-elle ajouté, les conclusions préalables de l’audit n’ont pas été utilisées par la Grèce à ce jour. Je considère que se servir des conclusions préalables de l’audit est le devoir du gouvernement grec, et qu’il est de mon propre devoir d’insister pour que nous avancions dans cette direction ». (...)