
(...) Très motivé, dès janvier 2013, il passe dans une classe de CAP maçonnerie. Aujourd’hui en 2ème année de CAP, et inscrit au tableau d’honneur, ses professeurs disent de lui que c’est un élève sérieux qui devrait obtenir son diplôme sans problème. Il s’apprête d’ailleurs à passer une série d’examens...
(...) Le 13 mai, comme tous les mardis, le jeune homme se rend au commissariat pour pointer. Il est arrêté sur le champ et expédié au centre de rétention (CRA) d’Oissel (76). Depuis, il y est enfermé. L’administration aveugle et imbécile, suivant en cela la circulaire Valls du 11 mars 2014, a bien décidé de débarrasser la France de Ngombo qui n’a pas pu passer les épreuves du CAP. Mais, après tout, on s’en fout, n’est-ce-pas ? Il « n’a pas vocation à rester sur le territoire » !
Pour ne pas oublier Ngombo au fond de sa geôle, parce qu’il n’a rien à faire derrière des barbelés et que sa place est dans son lycée, et parce que de nombreux autres lycéens sans papiers, partout en France, vivent dans la peur d’une arrestation, depuis début mai, RESF co-organise avec les syndicats lycéens, la FIDL et l’UNL, et le soutien de nombreuses autres organisations « les samedis de papiers ». Un rassemblement qui a lieu tous les samedis après-midi, place de la Sorbonne à Paris, et ce jusqu’à fin juin. Des enseignants, des lycéens sans papiers, leurs copains de classe, des citoyens, des représentants des syndicats d’enseignants, des parents d’élèves et des personnalités viennent témoigner de leur indignation et affirmer que la loi doit changer, que ces jeunes doivent être régularisés.