Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
infomigrants
Belgique : les associations appréhendent la fermeture d’un des seuls centres d’hébergement pour migrants
Article mis en ligne le 24 septembre 2019
dernière modification le 23 septembre 2019

Le centre d’hébergement pour migrants de la Porte d’Ulysse, en banlieue de Bruxelles, va fermer ses portes prochainement. La plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, qui gère le lieu, redoute que la fermeture du lieu entraîne la reformation d’un énorme campement au parc Maximilien, dans le centre-ville de la capitale. L’association demande aux autorités de trouver une solution pérenne.

"On doit rendre le bâtiment le 30 septembre. On a besoin de 10 jours pour tout démonter donc la fermeture est imminente", précise à InfoMigrants Mehdi Kassou, porte-parole de l’association.

Trois-cent cinquante migrants hébergés chaque nuit

Le lieu, mis à disposition de l’association par la Ville – qui le loue à la région - doit être libéré car une école régionale des métiers de la sécurité doit y voir le jour prochainement. Depuis décembre 2017, il ouvrait de 19h30 à midi, offrant un toit chaque nuit à 350 migrants.

Néanmoins, la Plateforme est en discussion avec les autorités pour maintenir le centre, en attendant de trouver une autre solution pérenne. Elle demande un délai supplémentaire de quatre à six mois pour envisager une alternative, avec l’aide des pouvoirs publics. (...)

La fermeture programmée du centre inquiète particulièrement les migrants. Mais ce ne sont pas les conditions de vie dans la rue qui les préoccupent, mais plutôt les contrôles policiers. "Ils angoissent car ils savent que quand il y a une concentration de migrants, il y a plus d’interpellations de la police. Et ces interpellations peuvent être synonymes de renvois dans leur pays". (...)

Entre 800 et 900 migrants vivent actuellement en Belgique, selon la Plateforme. La majorité d’entre eux ne veulent pas y rester, ils espèrent rejoindre l’Angleterre depuis les côtes belges.
En outre, les différentes évacuations menées dans le nord de la France provoquent systématiquement une augmentation des arrivées dans la capitale belge. "Lors du démantèlement de Grande-Synthe en début de semaine, on a observé une hausse du nombre de migrants. Beaucoup nous ont dit qu’ils avaient fui les opérations de police du nord de la France", explique encore le porte-parole de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés.