
Après une année de gouvernance absolue, les choses se sont décantées et c’est désormais parfaitement clair : Emmanuel Macron, élu pour faire barrage à Marine Le Pen, en principe président de tous les français, n’est au service que d’une toute petite minorité.
En annonçant, par le biais d’une interview au magazine Forbes, son intention de supprimer l’ « Exit tax », un impôt mis en place sous la présidence de Nicolas Sarkozy, afin de lutter contre l’évasion fiscale de quelques super-riches, Emmanuel Macron vient d’adresser un superbe bras d’honneur au peuple français, un crachat à la face des électeurs de gauche.
En continuant sur cette lancée, la fiscalité française sera bientôt épurée de toute vilaine scorie, de toute impureté susceptible de déplaire aux marchés financiers et aux gros actionnaires. Pour le magazine Forbes, qui publie chaque année le classement des milliardaires planétaires, Emmanuel Macron est désormais « le leader de l’économie libre ». Mais le remède ultra-libéral qu’il administre de force aux Français est une potion amère qui provoque déjà des effets délétères.
La violence progresse à grand pas
La violence des « black blocs » bien sûr, une violence désordonnée, aveugle, désespérée. C’est la violence d’un animal pris dans une cage qui le condamne à l’enfermement et à la soumission, une réaction pour ne pas être dominé et impuissant. C’est la violence du refus, la violence du mal-être d’une fraction de la jeunesse qui ne peut imaginer son avenir au sein d’un capitalisme ravageur. C’est une violence qui se tourne contre la société dans son ensemble.
Cette violence impulsive, sauvage, fait peur. Elle est instrumentalisée par le pouvoir, les débordements du 1er mai en témoignent.
Car le maintien de l’ordre se fait parfois étrangement précautionneux !
Les consignes données aux des forces de l’ordre apparaissent extraordinairement sélectives en fonction des circonstances et des opportunités. Certaines manifestations auraient-elles besoin d’une mauvaise publicité pour être discréditées ou pour être occultées par des débordements annexes ? Interviewé à la suite des exactions du 1er mai, un responsable syndical des forces de l’ordre lâche : « Il vaut mieux laisser casser que d’avoir des blessés côté manifestants et des blessés côté force de l’ordre » . Après la mort de Rémi Fraisse à Sivens dans une zone où il n’y avait que quelques mottes de terre à protéger, après le déluge de grenades en tous genres sur NDDL, après les nombreux blessés de Bure, après tous les éborgnés par flash-ball, quel renversement de doctrine sécuritaire !
La violence policière progresse car l’arbitraire se substitue peu à peu au respect de la loi. La réaction des forces de l’ordre fluctue en fonction des circonstances et des consignes du pouvoir
Le pouvoir use de tous les moyens pour discréditer un mouvement social qui enfle afin de s’opposer à la grande régression sociale et démocratique
La violence d’Etat est désormais omniprésente. C’est la violence d’un totalitarisme sournois, d’une politique imposée, de l’alternative impossible, du mensonge permanent, du refus de communiquer avec l’autre. C’est la violence de la propagande et des éléments de langage stupides et provocateurs des ministres de basse-cour, la violence de l’injustice revendiquée.
Chaque jour, le patronat doit s’émerveiller, l’instrument qu’il a porté au pouvoir recèle des potentialités insoupçonnées, permet de nouvelles applications, annonce de nouveau dispositifs. Avec Emmanuel Macron, le capitalisme dispose d’un jouet de nouvelle génération, il est fiable, docile, d’une belle maniabilité et il anticipe parfaitement les envies de son maître.
Avec Macron, pour le patronat, c’est la fête tous les jours !