
(...) les conservateurs désireux de s’attaquer aux « libertés reproductives » ne désarment pas. Aujourd’hui, c’est un texte de loi local qui alarme les défenseurs des droits des femmes. L’alerte vient d’Arizona, où un projet de loi similaire à « l’amendement Blunt » prévoit de permettre aux employeurs de demander aux employées des précisions sur le choix de leur contraception. L’entreprise pourrait alors choisir de ne plus accorder de couverture santé aux employées qui utilisent des contraceptifs sans justification médicale. Pour l’auteure du texte, Debbie Lesko, il s’agit de permettre aux employeurs de faire valoir « leurs objections religieuses ».
Le texte va même plus loin : il « permettrait aussi plus facilement à un employeur qui découvre qu’une employée utilise un contraceptif de la virer », s’insurge l’ACLU, le principal syndicat US de défense des libertés civiles.
Le responsable du Planning familial d’Arizona, Brian Howard, souligne que ce texte « fait partie de l’offensive contre les droits des femmes partout dans le pays ». L’ACLU met en avant cet autre récent projet de loi, au Kansas cette fois, qui prévoit de permettre aux médecins de mentir aux couples sur les résultats des tests prénataux, afin d’éviter qu’ils aient recours à une IVG.
Depuis plus d’un an, les associations « pro-choix » dénoncent une « guerre contre la contraception » et l’IVG, menée par « une nouvelle vague de politiciens anti-choix ».