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Austérité, retraite, salaires : le mouvement social belge dénonce un gouvernement « kamikaze »
Article mis en ligne le 14 novembre 2014

Est-ce la naissance d’une vaste contestation au Nord de l’Europe ? Le 6 novembre 2014, plus de 110 000 personnes ont rejoint Bruxelles pour exprimer leur refus des mesures d’austérité que le nouveau gouvernement fédéral souhaite mettre en œuvre. Une politique qui remet en cause nombre de droits sociaux sans mettre à contribution financiers et capitaux. Une grève générale est appelée en décembre. Grévistes et syndicalistes belges réussiront-ils là où les manifestants grecs et les indignés espagnols ont, pour l’instant, échoué ?

Trois mesures cristallisent principalement la colère des organisations syndicales. Il y a tout d’abord la volonté du gouvernement de ne pas appliquer l’indexation automatioque des salaires sur le coût de la vie en 2015 [2] alors que le gouvernement précédent a déjà pris la décision de geler les salaires (hors indexation automatique) en 2013 et en 2014. Comme un peu partout en Europe, le report de l’âge légal de la retraite, qui passera progressivement de 65 ans à 67 ans d’ici 2030, fait partie de la boîte à outils néolibérale censée lutter contre le vieillissement de la population.

Mais c’est surtout la réforme des possibilités de départ anticipé ou d’aménagement de carrière qui suscite l’indignation dans les rangs syndicaux. Plusieurs mesures ont également pour ambition de renforcer la "flexibilité" du travailleur belge. D’autres mesures comme la privatisation de certaines entreprises publiques, l’activation et la surveillance des chômeurs, la réforme des tribunaux du travail sont également au centre des débats en Belgique.
Pas touche au capital

Enfin, aucune nouvelle recette provenant d’une contribution du capital n’est actuellement prévue dans l’accord, à l’exception d’un projet de taxe assez floue sur des structures patrimoniales détenues par les belges dans des paradis fiscaux (...)