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Aurillac : Expulsion express d’une famille Rrom vers le Kosovo Pétition
Article mis en ligne le 7 mars 2014

Le « changement » c’est … l’administration qui esquive la justice à tout prix !

(...) Shukrije et Ismail HAJRA sont Rroms du Kosovo. Ils vivent en France depuis 2010 avec leurs enfants Ljultjeta (20 ans) et Bajram (16 ans). Bajram est élève au collège La Jordanne à Aurillac. Shukrije est malade et suivie par le centre hospitalier Henri Mondor d’Aurillac depuis des mois.

Cette famille sans histoire est déboutée de sa demande d’asile depuis 2012 et la Préfecture du Cantal a toujours refusé de régulariser sa situation administrative, et ce en dépit d’un contexte humanitaire sérieux (interventions chirurgicales et longs soins infirmiers pour Madame avec infections post-opératoires à répétition).

Suite à un recours déposé par la famille HAJRA contre une Obligation de quitter le territoire français, la Cour Administrative d’Appel de Lyon s’est réunie le 20 février dernier et l’arrêté de cette instance est encore en délibéré. Il devrait être rendu public tout prochainement.

Dans ce contexte, le Préfet du Cantal a jugé qu’il était urgent de faire expulser cette famille. Le choix de la date n’est pas anodin : pendant les vacances scolaires la mobilisation des soutiens de la famille est plus difficile et peut-être le Préfet craignait-il d’être contraint de devoir revoir ce dossier après la future décision de justice ?

Le 5 mars 2014, à 8h du matin, à grand renfort d’argent public, quatre policiers ont interpellé la famille HAJRA à son domicile et ont affrété pour l’occasion un jet privé pour organiser leur expulsion vers le Kosovo depuis l’aéroport d’Aurillac. C’est la première fois, a priori, qu’une telle pratique est utilisée dans le Cantal.

L’accès aux soins pour les Rroms désargentés au Kosovo est impossible, cette famille n’a plus d’attaches avec ce pays et se retrouve démunie à son arrivée à Pristina.

Pourquoi tant de violence, de manque de discernement et d’intransigeance de la part des services de la Préfecture du Cantal vis-à-vis d’une famille qui -jusqu’au bout- a cru aux valeurs de la République française !