
.@AudreyPulvar : "Je sui là comme fille d'un pédocriminel. Quand vous êtes la fille d'un monstre, vous vous demandez si vous n'êtes pas un monstre vous-même" #MeTooInceste #MarcPulvar #le79Inter pic.twitter.com/baHDLsgVTU
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
.@AudreyPulvar : "Les victimes parlent quand elles peuvent parler : avoir la force pour dire à haute voix 'ça m'est arrivé', ça prend du temps, il faut respecter cette parole" #MeTooInceste #le79Inter pic.twitter.com/RvxdCBFMuk
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– « Marc Pulvar était un prédateur sexuel » : la lettre bouleversante des cousines d’Audrey Pulvar
Barbara Glissant, Karine Mousseau et Valérie Fallourd accusent leur oncle d’inceste dans un récit poignant.
C’est de là que tout est parti. Ce lundi matin, Audrey Pulvar a rappelé l’existence d’une lettre dans laquelle ses trois cousines accusent son père, Marc Pulvar, d’inceste. Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’elles l’ont d’abord proposé pour publication à un hebdomadaire martiniquais qui l’a refusé. C’est finalement France info qui, la semaine dernière, accepte de la publier sur son site internet. (...)
« Dans cette lettre, elles disent les choses de façon extrêmement puissante, extrêmement digne, extrêmement rayonnante parce que même si ce qu’elles décrivent est terrible, la façon dont elles en parlent, la résilience dont elles font preuve est non seulement le signe d’une énorme force et d’un énorme courage de leur part et je pense que c’est une lettre qui peut aider d’autres personnes qui ont été victimes de ces crimes, des crimes qui détruisent profondément les êtres et tous les êtres qui sont concernés », a raconté au micro de France Inter l’adjointe à la mairie de Paris.
« Il n’hésitait jamais, toute occasion était bonne à prendre »
Longue d’une page et demi, la lettre en question dénonce le comportement de leur oncle Marc Pulvar. Un oncle très admiré par la famille et par toute la société martiniquaise. « [C’était] le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd’hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes. Cela suffit. En finir avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l’avenir et désormais penser à lui comme il le mérite : Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel », écrivent-elles à six mains.
Elles racontent comment les viols ont commencé durant les vacances d’été, au début des années 1980. À l’époque, ils font du camping sauvage sur les plages, en Martinique. (...)
Surtout, elles souhaiteraient que Marc Pulvar ne soit plus considéré comme un héros dans l’île aux Fleurs. « Il était professeur de mathématiques. On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés. Peut-être que cela n’est pas incompatible avec le fait d’être pédocriminel après tout. La perversité n’empêche sans doute pas de réfléchir. Mais quarante ans plus tard, nous nous demandons encore comment il a pu être professeur », s’indignent-elles. Ces femmes assument avoir mis des années à se reconstruire, entre thérapies et tentatives de suicides. Aujourd’hui, elles demandent qu’on les écoute et réclament la fin de la glorification de leur oncle.
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Coline Berry accuse Richard Berry, son père, d’inceste. Elle s’est confiée en exclusivité à franceinfo. Elle explique le besoin "physique, vital" de porter plainte, et la difficulté qu’il y a à dénoncer "une personne qu’on aime". (...)