
...Devant les juges, José Bové a révélé les rouages qui conduisent l’UE à mettre des OGM sur le marché sur la base de rapports scientifiques émis par les multinationales, tel le semencier Monsanto, qui commercialise le maïs OGM MON810 saccagé en 2006. Certains faucheurs ont aussi mis en avant leur désir "d’alerter l’opinion" par une action de "résistance" et de "désobéissance civile", d’autres reconnaissant que ce type de procès pouvait servir de "tribune" à leur cause et "permettre de faire évoluer la loi". (...)
Ce procès intervient alors que la culture des OGM en plein champ fait l’objet d’un moratoire en France depuis janvier 2008. Et, le débat ressurgit actuellement. Greenpeace vient de déposer auprès de la Commission européenne une pétition signée par plus d’un million de citoyens de l’Union réclamant la suspension des autorisations de cultures et de commercialisation des OGM sur l’ensemble des 27 pays. Il y a deux semaines, les ministres allemand, espagnol, italien et français de l’Agriculture se sont opposés à la proposition de la Commission européenne de laisser les Etats membres décider s’ils veulent cultiver ou non des Organismes génétiquement modifiés sur leur territoire, préférant que les décisions continuent de se prendre au niveau communautaire.