
A l’invitation du Club suisse de la presse à Genève, des organisations suisses et internationales de journalistes et d’éditeurs ainsi que des rédacteurs en chef appellent d’une seule voix à libérer Julian Assange au nom de la liberté de la presse, le 22 juin prochain au Club suisse de la presse à Genève à 11h CEST. Une très large mobilisation de journalistes et médias s’est constituée alors que le gouvernement britannique a autorisé ce 17 juin l’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les Etats-Unis où il risque 175 ans de prison. Cette coalition de Genève à laquelle se rallie des organisations journalistiques de nombreux autres pays interpelle directement les autorités britanniques et américaines. Elle demande aussi aux autorités suisses, au nom de la liberté de la presse et des droits de l’homme, d’intervenir pour assurer à Julian Assange un refuge en Suisse ou ailleurs.
La coalition soutient Julian Assange qui usera de toutes les voies de recours encore possibles pour s’opposer à son extradition et retrouver la liberté. Son seul crime est d’avoir publié des documents classifiés révélant notamment des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan.
Les porteurs de l’Appel rappelleront notamment à cette occasion qu’une extradition de Julian Assange aurait des répercussions graves pour le journalisme d’investigation puisque tout usage de documents dit “classifiés” ou secrets pourrait être poursuivi et valoir une peine de prison aux enquêteurs. Cette menace renforcera la pression pour l’autocensure et favorisera le renoncement à dévoiler des informations d’intérêt public en provenance de sources officielles “protégées”.
Depuis le 18 mai dernier, la décision d’extrader Julian Assange à la demande des Etats-Unis se trouvait entre les seules mains de la ministre britannique de la justice, Priti Patel. Elle a décidé ce vendredi 17 juin de signer l’ordonnance d’extradition estimant qu’il n’y avait aucun motif pour interdire cette ordonnance. Cela en violation flagrante des droits de l’homme et au mépris total de la liberté de la presse. (...)