
Au Panama, des éleveurs développent la plantation d’arbres parmi leurs pâturages dans le cadre d’une pratique agroforestière connue sous le nom de « silvopâture ». La silvopâture améliore les revenus du paysan et fournit un habitat aux singes, aux insectes, aux oiseaux et autres tout en séquestrant le carbone de l’atmosphère.
(...) Après avoir suivi un cours sur l’élevage durable dispensé par un programme affilié à l’université de Yale au Panama et visité quelques fermes modèles, Solís a acquis la conviction qu’elle pouvait augmenter les bénéfices de son élevage sans avoir besoin de plus de terres ou d’intrants chimiques. Un type d’agroforesterie, le silvopâture, est également très apprécié comme méthode de séquestration du carbone de l’atmosphère.
Mais en choisissant ce système, Solís a dû s’éloigner des normes locales profondément ancrées sur ce que signifie être un propriétaire terrien et un éleveur de bétail prospère dans une industrie où, en tant que femme, elle est déjà minoritaire.
La gestion des systèmes de sylvopastoralisme exige beaucoup plus de travail que l’élevage traditionnel. (...)
Bien que l’on reproche généralement aux vaches de contribuer au réchauffement climatique, les plantes ligneuses supplémentaires et les sols améliorés des systèmes de sylvopâture font que l’on estime que 26 à 42 gigatonnes de dioxyde de carbone sont extraites de l’air à l’échelle mondiale avant qu’il n’ait une chance de contribuer au changement climatique. Ainsi, les pratiques que Solís et une nouvelle école d’agriculteurs de sa région utilisent pourraient apporter une solution à la lourde empreinte écologique de l’élevage de bétail, même dans un pays où le bétail est roi.