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Au Mali, le pot de terre contre le pot d’uranium
Article mis en ligne le 13 avril 2011
dernière modification le 10 avril 2011

Comment stopper un projet d’extraction d’uranium sur les terres agricoles de Faléa ? Pendant que le monde s’interroge sur les risques du nucléaire, c’est la question que se posent les habitants de cette région enclavée du Mali. Et elle commence à empoisonner les autorités maliennes. « Il faut s’intéresser à Faléa », clame Eva Joly.

Faléa, 21 villages et 17 000 habitants, dans une région isolée à 350 kilomètres de la capitale malienne. Tous les jours, sur le plateau, deux foreuses creusent le sol en quête d’uranium. 5 000 tonnes de minerais se trouveraient là. En quatre ans, des dizaines de puits de carottage sont apparus sur ces terres de cultures vivrières. L’exploitation minière proprement dite n’y a pas encore débuté : le groupe canadien Rockgate poursuit la phase d’exploration, pour déterminer les meilleurs gisements et leur profondeur. Mais ce n’est plus qu’une question de mois. Pour les habitants mobilisés contre cette opération minière, et regroupés au sein de l’ARACF (Association des Ressortissants et Amis de la Commune de Falea), le temps presse.

L’an dernier un représentant de l’ARACF en France alertait les Verts lors de leur université d’été : l’exploitation d’uranium menace l’environnement et les habitants de Faléa. Greenpeace et la Criirad (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) venaient d’ailleurs de rendre publique une étude sur l’impact environnemental de l’extraction d’uranium par Areva dans une mine du Niger voisin. Conclusion : les matières radioactives qui résultent de l’exploitation contaminent les sols, l’eau et l’air (ici la synthèse de ce rapport). (...)

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