
Un enfant de 12 ans de l’Oklahoma a été retrouvé mort cette semaine après avoir tenté un défi en ligne sur le réseau TikTok particulièrement apprécié des jeunes. Le « jeu d’étouffement », similaire au « défi du black-out », est antérieur à l’existence des médias sociaux et a fait des dizaines de morts aux Etats Unis, selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis . Le CDC a signalé 82 décès de 1995 à 2007 en raison de ce jeu prisé des enfants. La plupart des victimes étaient des garçons âgés de 11 à 16 ans, selon le rapport.
Les défis postés sur les médias sociaux sont particulièrement attrayants pour les adolescents, qui se tournent vers leurs pairs pour savoir ce qui est valorisant. Ils recherchent un renforcement positif de leur image et de leurs capacités auprès de leurs « amis » inscrits sur les réseaux sociaux. Ils sont plus enclins à adopter des comportements à risque, en particulier lorsqu’ils savent qu’ils sont observés par ceux dont ils convoitent l’approbation. (...)
Certes les défis d’asphyxie, parfois appelés « jeu d’étouffement » ne sont pas nouveaux. Ils sont antérieurs à TikTok et même aux médias sociaux. Alors qu’ils se propageaient auparavant par le bouche-à-oreille, Time Magazine a rapporté en 2018 que les plateformes en ligne rendaient les informations à leur sujet plus accessibles, ce qui a conduit plus d’enfants à l’essayer seuls plutôt qu’avec des amis.
Un rapport sur ce sujet a été piloté par l’organisation de protection de l’enfance américaine Thorn, a interrogés des enfants âgés de neuf à 17 ans sur leur expérience sur des applications telles que TikTok, Instagram, Facebook et Snapchat. Il explique que si les jeunes tirent une immense valeur de l’exploration et de l’expérimentation en ligne, ces possibilités peuvent tout autant introduire de nouvelles formes de prises de risques.
Sans surprise, les plateformes se défendent de toute responsabilité alors qu’à mon sens, elles en ont une. Les politiques des plateformes destinés à protéger les jeunes utilisateurs ne sont pas à la hauteur des risques auxquels ils sont confrontés en ligne. Et c’est bien là le problème. (...)