
Les élections du champ politique permettent d’élire ceux qui vont diriger les collectivités à divers niveaux. Mais ils servent aussi aux militants sociaux que nous sommes à connaître l’état de l’opinion à un moment donné...
Il ressort ainsi des élections régionales qu’une partie importante de l’électorat, notamment des couches populaires, ne fait plus confiance aux politiques et donc s’abstient (69 % chez les ouvriers et 64 % chez les employés au 2e tour !) ou vote nul et blanc en nombre significatif
Et encore, pour l’essentiel :
* Les citoyens ont massivement dit non à la politique néolibérale et bonapartiste de Nicolas Sarkozy.
* Pour ce faire, ils ont utilisé principalement le vote PS et celui d’Europe Écologie, permettant la victoire de la grande majorité des élus de gauche.
* Une partie du vote populaire est retournée au vote FN, ce qui est très préoccupant ;
* Champion de l’extrême centre, le Modem s’est autodétruit.
* L’autre gauche se maintient en reculant légèrement, mais avec un effondrement du NPA.
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L’éducation populaire ne vise pas à détourner les citoyens de la politique mais à les y ramener mieux armés. C’est pourquoi elle n’est possible qu’en dehors du champ politique sticto sensu. C’est dans ce cadre, dégagée des contingences électorales, que l’éducation populaire tournée vers l’action peut se construire dans la durée.