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France24
Après la courte victoire de Lula, le "camp de la démocratie" entre soulagement et inquiétude
#lula #bolsonaro
Article mis en ligne le 31 octobre 2022

Avec un score de 50,9 %, Luiz Inacio Lula da Silva est élu à la tête du Brésil au terme d’une très longue campagne qui laisse un pays fracturé en deux camps politiques qui se détestent. Cette victoire étriquée laisse entrevoir des lendemains difficiles, quand le troisième mandat du revenant Lula débutera le 1er janvier 2023.

Au quatre coins du Brésil, les supporters de Lula ont dû attendre que plus de 80 % des voix soient décomptées pour voir leur champion virer en tête de l’élection la plus disputée de l’histoire du Brésil, dimanche 30 octobre.

Autour de 20 h (heure du Brésil), ils ont pu laisser exploser leur joie quand le décompte quasi définitif du TSE (le Tribunal électoral supérieur) a donné au candidat du Parti des travailleurs une très courte avance avec le score de 50,9 % des voix. Avec presque deux millions de voix de retard, Jair Bolsonaro, le président sortant, ne pouvait mathématiquement plus l’emporter.

"À partir du 1er janvier 2023, je vais gouverner pour 215 millions de Brésiliens et pas seulement pour ceux qui ont voté pour moi. Il n’y a pas deux Brésils. Nous sommes un seul pays, un peuple unique et une grande nation."

À 77 ans, l’infatigable guerrier est haï autant qu’il est adulé. Et si Jair Bolsonaro a été battu, le bolsonarisme, lui, est sorti renforcé de cette élection. En effet, au Congrès, où le Parti des travailleurs, ses alliés et ses soutiens sont loin d’avoir une majorité, une opposition ultra droitière et puissante attend Lula au tournant.
L’ombre persistante de Jair Bolsonaro

Députés et sénateurs bolsonaristes ne se contenteront sans doute pas d’une guérilla parlementaire et de manœuvres d’obstruction. En effet, ils disposent d’une force de frappe suffisante pour tenter de mettre en œuvre une procédure de destitution dès la rentrée parlementaire, début février 2023, après l’entrée en fonction du président le 1er janvier. (...)