
pour quelques mots de trop…
Un tribunal de Doha vient de condamner à la prison à perpétuité le poète Mohamed al-Ajami, dit Ibn al-Dhib, pour avoir écrit un poème dans lequel il compare tous les pays arabes à la Tunisie en lutte contre une élite despotique.
Ibn al-Dhib a été accusé d’incitation au renversement du régime, d’insulte au monarque, d’atteinte à la Constitution et condamné au terme d’un procès à huis-clos.
L’émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, qui est parfois présenté comme un libéral, soutient le printemps arabe quand il se produit chez ses voisins, mais n’en veut pas chez lui...
La puissance financière de cet émirat, troisième producteur de gaz au monde, ses investissements en France (dans le PSG et ailleurs), les services qu’il a rendus aux dirigeants américains et français lors des guerres en Irak et en Lybie ne sauraient justifier le silence et la complicité des autorités françaises envers ce déni de justice.
Nous demandons au président de la République française d’intervenir sans tarder pour la relaxe et la libération d’Ibn al-Dhib injustement condamné.