
L’ex-cavalière qui dit avoir subi des viols durant son adolescence est poursuivie par le président de la fédération Serge Lecomte ; il l’accuse de vouloir le déstabiliser.
Un nouveau combat pour l’ancienne cavalière Amélie Quéguiner. Depuis trois ans, cette dernière se bat pour dénoncer les viols qu’elle dit avoir subis pendant son adolescence de la part d’hommes dans le cadre de son sport. Aujourd’hui, elle est poursuivie pour diffamation par la Fédération française d’équitation et est convoquée au tribunal de Périgueux mercredi 28 avril.
Cette poursuite en justice fait suite à des propos qu’Amélie Quéguiner a portés à l’encontre de la Fédération, lors d’un témoignage publié en février 2021 dans L’Obs, déplorant le manque d’action pour soutenir les victimes d’agressions sexuelles. Elle a notamment accusé le président de la fédération Serge Lecomte d’avoir lui-même maintenu à son poste un pédocriminel.
Dans une tribune publiée mercredi 21 avril dans L’Obs, des personnalités du sport dont l’ex-patineuse Sarah Abitbol et l’ancienne tenniswoman Isabelle Demongeot, ainsi que des associations, demandent à la Fédération française d’équitation (FFE) de retirer sa plainte en diffamation.
Une pétition de soutien a été lancée en ligne.
“Comment ça se fait que la fédération puisse porter plainte contre elle en justice, alors qu’elle dénonce des manquements du passé et du présent ?, s’indigne l’ex-patineuse Sarah Abitbol.Il faut dire que cette plainte arrive à un moment très particulier pour la Fédération française d’équitation puisque l’audition de la cavalière se déroulera au lendemain du second tour de l’élection pour la présidence de la fédération. (...)
Il faut dire que cette plainte arrive à un moment très particulier pour la Fédération française d’équitation puisque l’audition de la cavalière se déroulera au lendemain du second tour de l’élection pour la présidence de la fédération. (...)
Malgré la pétition et les appels à retirer la plainte, la fédération et son président ont déclaré à Europe 1 via leur avocat qu’ils “n’entendent pas céder à la pression médiatique et que seule la justice pourra décider du bien-fondé ou non des poursuites”. (...)