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Ambitieux projet d’un barrage à Gibraltar
Article mis en ligne le 26 août 2014
dernière modification le 20 août 2014

Le détroit de Gibraltar était appelé les colonnes d’Hercule dans l’antiquité romaine. C’est une tâche véritablement herculéenne qu’a proposé de réaliser au cours du XXIe siècle un ingénieur de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Il s’agirait de contrôler l’augmentation du niveau de la Méditerranée avec des barrages, sauvant ainsi le Delta du Nil, Venise et plusieurs régions côtières de l’une des conséquences du réchauffement climatique.

(...) Selon Ha-Phong Nguyen, un barrage permettrait de contrôler les échanges entre l’Atlantique et la Méditerranée, ce qui permettrait de maintenir constant son niveau. « En fermant le détroit de Gibraltar à 90 % et en laissant une ouverture d’un kilomètre, on arrive à maintenir constant le niveau de la Méditerranée, en supposant que l’augmentation du niveau de l’Atlantique se situerait à 50 cm » affirme-t-il. Pour les mêmes raisons, il envisage aussi la construction d’un second barrage qui serait situé, quant à lui, entre Djibouti et le Yémen. Il s’agirait cette fois de contrôler la mer Rouge qui communique avec la Méditerranée par le canal de Suez. (...)

Dans son travail, Ha-Phong Nguyen s’est appuyé sur un modèle numérique des courants dans le détroit de Gibraltar, ce qui a nécessité qu’il obtienne une dérogation de la part de la marine espagnole pour obtenir certaines données confidentielles concernant le relief de cette région. Il faut dire que c’est un lieu stratégique particulièrement important, notamment à cause des déplacements de sous-marins russes.