
Malgré un climat politique européen hostile, l’équipage du bateau espagnol se prépare à gagner la Méditerranée centrale.
Regard indéfectible, un visage de bronze scrute l’immensité de l’océan Atlantique. À Saint-Sébastien, au Pays basque espagnol, la statue rend hommage aux exploits de José María Zubía, aussi appelé Aita Mari. Au prix de sa vie, ce pêcheur du XIXe siècle a sauvé celle de marins en perdition dans les eaux capricieuses du golfe de Gascogne. À 25 kilomètres plus à l’ouest de la jetée, un navire souhaite renouer avec cet héritage aux accents légendaires. (...)
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L’aventure Aita Mari a commencé en mai 2017 lorsque deux ONG, qui œuvrent depuis 2015 auprès des migrants en Grèce, décident de s’unir dans un projet commun baptisé "Maydayterraneo". Le but : venir en aide aux migrants en mer. "PROEM-AID et SMH ont uni leurs forces, partageant un objectif commun, pour travailler ensemble dans le ‘couloir de la mort’ de la mer Méditerranée", peut-on lire sur le site consacré au projet.
400 000 euros de subvention du gouvernement autonome basque(...)
ainsi que des donations privées. Au total 750 000 euros ont été récoltés. Cette somme a permis d’acheter un chalutier et de le transformer en navire de sauvetage. Long de 32 mètres, le navire pourra accueillir entre 150 et 200 migrants. Des douches, des toilettes et des couchettes y ont été installées. Le personnel sera composé de cinq marins professionnels et d’une dizaine de bénévoles : sauveteurs, médecins, infirmiers, sage-femme… (...)
"Nous ne savons pas encore dans quel pays nous déposerons les migrants. Mais ce qui est sûr c’est qu’on ne les raccompagnera pas en Libye où il risque la torture et l’esclavage", assure à InfoMigrants Daniel Rivas, porte-parole de "Maydayterraneo".
Aucun navire humanitaire au large de la Libye
"Il y a un énorme besoin au large de la Libye, il reste peu de navires de sauvetage alors que des hommes et des femmes se noient quotidiennement en mer. On ne peut pas rester sans rien faire", continue Daniel Rivas.