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la voix du Nord
Affrontements entre CRS et migrants à Calais : un No Border relaxé
Article mis en ligne le 15 décembre 2015

Plusieurs dizaines de personnes sont venues le soutenir ce lundi au tribunal de Boulogne-sur-Mer. Le jeune homme, un étudiant de 20 ans appartenant à la mouvance No Border, était poursuivi pour provocation à la rébellion, jets de pierre sur les forces de l’ordre et refus de se soumettre à un test ADN et de donner ses empreintes.

Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 novembre alors que des affrontements avaient opposé les CRS à plusieurs centaines de migrants, aux abords de la « jungle », le camp de migrants toléré par l’État, installé aux abords du centre d’accueil de jour Jules-Ferry. Cinq fonctionnaires présents cette nuit-là affirment avoir formellement reconnu ce militant comme l’un des meneurs de cette « fronde ». Interpellé le lendemain après-midi, le jeune homme a nié, lundi, avoir participé à ces émeutes : il prétend qu’il dormait cette nuit-là dans une tente de la « jungle ». Trois militantes italiennes ont confirmé ses dires. (...)

La procureure-adjointe Nathalie Bany a requis six mois de prison avec sursis, tandis que maître Calonne, l’avocate du prévenu, a requis la relaxe au prétexte que les témoignages des policiers se contredisaient et que « rien ne ressemble plus à un No Border qu’un autre No Border ». (...)

Après délibération, le tribunal l’a relaxé, sauf pour son refus de donner ses empreintes : il écope d’un mois de prison avec sursis. Un jugement qui a été accueilli par des applaudissements dans la salle.