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Actions ce matin contre le CETA dans toute la France sur le climat
Article mis en ligne le 23 juillet 2020

Le Ceta ou la trahison démocratique permanente

Il y a un an, le Ceta était ratifié, soulevant l’ire, entre autres, des écologistes. « Le chapitre sur l’environnement n’a qu’une fonction ornementale, puisqu’il n’est pas contraignant », soulignent les auteurs de cette tribune, qui rappellent que lutter contre le dérèglement climatique, c’est sortir des accords de libre-échange climaticides.

La crise du Covid-19 a jeté un nouveau discrédit sur le commerce international dominé par les accords de libre-échange. Loin de nous protéger, la dérégulation des marchés nous expose à des aléas incontrôlables et fragilisent nos facultés politiques de résilience quand une crise survient. Pire : elle accroît les périls potentiellement définitifs que sont l’extinction de la biodiversité et le dérèglement climatique en cours, en plaçant les ressources naturelles sous l’égide de la raison déraisonnable du capital.

Le bain révélateur de la crise sanitaire a permis d’accélérer la prise de conscience des Français·es : une large majorité de la population se prononce désormais en faveur de la relocalisation et du protectionnisme économique, et remet en cause le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité. Emmanuel Macron lui-même s’est ému des faiblesses structurelles de la mondialisation pendant le confinement, parlant de la fin d’un cycle. Son gouvernement ne cesse désormais d’épiloguer, à l’instar de la Commission européenne, sur « l’autonomie stratégique ».

Plus intéressant encore, Emmanuel Macron s’est empressé de lier, dans ses grandes envolées critiques d’homme d’État en pleine réinvention, mondialisation et « affaiblissement de la démocratie ». S’il est un objet politique susceptible de jauger la sincérité des paroles parfois légères du président de la République, c’est l’accord de libre-échange avec le Canada, le fameux Ceta.
Le Ceta place les intérêts des multinationales au-dessus de celui des peuples et du législateur

En cours d’application provisoire depuis 2017, le Ceta pose effectivement, en lui-même, un problème grave à la démocratie. (...)

en cette date d’anniversaire de la ratification du Ceta par l’Assemblée nationale, nous rappelons le bloc majoritaire à sa vérité, l’hypocrisie, comme à ses responsabilités, une lutte intransigeante contre le dérèglement climatique, la défense des droits des citoyen·nes face aux multinationales, la santé de chacun·e. Et nous ne cesserons plus de confronter les marcheurs au gouffre vertigineux entre les discours et leurs actes, entre les impératifs et leurs renoncements, entre les attentes et leurs désaveux... Face à la mauvaise foi érigée en ligne politique, il en va de notre devoir démocratique.