Les opérateurs de baleiniers japonais ont annoncé mardi un accord avec l’organisation écologiste Sea Shepherd qui, selon eux, s’engage à ne plus approcher les navires chassant les cétacés, mais l’ONG en a minimisé la portée et promis de continuer le combat.
(...) Malgré une "injonction préliminaire" datant de la fin 2012, les activistes de Sea Sheperd avaient poursuivi leur campagne de harcèlement, donnant lieu à des affrontements en haute mer. Les autorités japonaises ont maintes fois qualifié de "terroristes" les méthodes militantes employées par cette organisation.
Si la partie nippone salue l’épilogue d’un long feuilleton judiciaire entamé en 2011, Sea Shepherd a aussitôt minimisé la portée de cet accord. La décision "affecte seulement notre branche américaine", a réagi le directeur de Sea Shepherd, Alex Cornelissen, dans une déclaration transmise à l’AFP.
"Les autres entités de Sea Shepherd ne sont pas régies par le système judiciaire américain. (...) Sea Shepherd Global et ses entités dans le monde, à l’exception des Etats-Unis, continueront à s’opposer à cette illégale chasse japonaise dans l’Antarctique", a-t-il insisté. (...)
Depuis le moratoire mondial de 1986, le Japon continue de chasser et vendre de la chair de baleine en détournant une clause qui tolère la recherche létale sur les mammifères.
Sea Shepherd France
Du traitement médiatique de l’information.
Alors qu’une certaine presse francophone titrait hier de façon racoleuse que "Sea Shepherd avait passé un accord avec les Japonais s’engageant à ne plus interférer avec leur chasse baleinière en Antarctique" ou encore que "Sea Shepherd n’affrontera plus les baleiniers japonais", le Guardian, bien plus proche de la vérité titre exactement l’inverse dans cet article : "Malgré une décision de Justice américaine, Sea Shepherd continuera à harceler les baleiniers japonais"
Nous avons cru bon d’expliquer suite à ces articles francophones et aux réactions qu’ils ont suscité à juste titre chez certaines personnes, ce qu’il en est réellement. Par delà les questions légitimes que cela a pu susciter, certains ont été prompts à accuser Paul Watson de sacrifier les baleines pour son "confort personnel" ou encore à affirmer que Sea Shepherd avait "trahi les baleines".
Nous ne demandons aucune confiance aveugle et absolue à qui que ce soit mais au moins le bénéfice du doute de la part de nos supporters quand certains médias affirment des choses aussi graves et aussi éloignées de ce qu’on est en droit de s’attendre de Sea Shepherd.
Sea Shepherd défend les lois de protection de l’océan avec acharnement et sans compromis depuis bientôt 40 ans, en défiant des intérêts économiques parfois colossaux. L’organisation a fait les preuves d’une intégrité certaine et d’un attachement sans faille à la cause pour laquelle elle a été fondée par Paul Watson en 1977. L’équipe dirigeante qui entoure Paul Watson aujourd’hui est composée d’un noyau dur de vétérans qui s’inscrivent dans la droite ligne éthique et philosophique du capitaine et qui ont rejoint Sea Shepherd pour ce qu’elle est, non pour la changer, l’assouplir ou la compromettre.
Avec le soutien grandissant de ceux qui nous font confiance, nous continuerons à servir et à défendre l’océan sur de nombreux fronts, souvent là où personne d’autre que nous, n’ose s’aventurer.
MERCI A TOUS POUR VOTRE CONFIANCE ET VOTRE SOUTIEN
Lamya ESSEMLALI
Co-fondatrice et Présidente Sea Shepherd France
Co-directrice Sea Shepherd Global.