
Des milliers de pierres qui tombent du ciel. Une bataille rangée entre partisans et opposants du régime. Des scène de chaos comme l’Egypte en avait rarement vuesŒŒ dans le centre-ville de la capitale. Les affrontement autour de la place Tahrir ont fait au moins 7 morts et plus de 800 blessés depuis mercredi. Avec le retour partiel d’Internet, les témoignages de personnes présentes sur place affluent.
(...) Ils poussaient. Nous poussions. C’était non violent jusqu’ici. (…) Puis, une deuxième vague de partisans de Moubarak déferle sur Talaat Harb, lançant des pierres. Et pas des petites. Elles font la taille d’un poing. Les premières personnes sont évacuées. Des pierres. Une impasse. Nous battons en retraite. Nous repartons de l’avant. Certains paniquent, et ils ont raison de le faire. (…) Je vois des couteaux de cuisine. Et des épées. Des gens sont attaqués aveuglement. (…) Et des chevaux ? Des putain de chevaux ? C’est quoi ça ? Et les bandits qui les chevauchent sont armés de fouets. (...)
Nicholas Krystof du New York Times comprend rapidement que la foule pro-Moubarak est très organisée.
Dans mon secteur de Tahrir, les bandits était armés de machettes, de lames de rasoir, de bâtons et de pierres. Et ils chantaient tous les mêmes slogans, ils avaient la même hostilité envers les journalistes. Ils avaient clairement été organisés et brieffés. Alors l’idée selon laquelle ce serait une sorte de manifestations pro-Moubarak spontanée, au Caire ou à Alexandrie, est grotesque. (...)
Enfin, d’autres personnes sur place ont profité du service mis en place par Google et Twitter permettant de tweeter par téléphone. Un Egyptien anonyme a ainsi laissé ce message sonore. :
Je demande à tous les manifestants qui étaient à Tahrir de revenir. C’est une obligation nationale et légale. Tous les êtres humains devraient être sur la place Tahrir pour casser le siège. Je demande aussi à Al-Jazira et à toute chaîne de TV d’interroger les gens interpellées (...)