
nous avons tous remporté collectivement une belle victoire vendredi dernier, lorsque le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a ordonné l’arrêt immédiat des travaux entrepris par la Fédération Française de Tennis (FFT) au Jardin botanique des Serres d’Auteuil.
Comme je vous l’avais indiqué, deux arrières petites-filles de Jean-Camille Formigé ont déposé fin septembre un recours sur le fond ainsi qu’un référé suspensif au nom du droit d’auteur, pour atteinte à l’intégrité de l’œuvre de leur ancêtre au jardin botanique. Elles font valoir que le jardin constitue un ensemble architectural et paysager constituant une œuvre originale, signée par l’un des grands architecte-paysagistes du XIXème siècle, aussi célèbre en son temps que Baltard et Eiffel.
Leur avocat maitre Philippe Zagury a souligné qu’il s’agit « d’une décision extrêmement rare en matière de protection de l’oeuvre d’un architecte ». Prise par mesure conservatoire, cette ordonnance d’arrêt immédiat des travaux (avec astreinte pour la FFT) est valable pour une durée de trois mois maximum, le jugement sur le fond devant intervenir dans l’intervalle.
Par un bienheureux hasard du calendrier, le jour même de cette décision du TGI, en tant que président d’Europa Nostra (fédération européenne du patrimoine culturel dont Denis de Kergorlay est le président exécutif) maestro Placido Domingo publiait un communiqué demandant l’arrêt des travaux aux Serres d’Auteuil. (...)