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la relève et la peste
A l’Atelier Paysan, les agriculteurs construisent eux-mêmes leurs outils pour ne plus dépendre de l’industrie
#agriculture #paysans #alternatives
Article mis en ligne le 17 mai 2023

« Aujourd’hui, nous voulons des outils qui accompagnent une évolution de l’agriculture vers l’agroécologie. Que les choses soient claires, il ne s’agit en aucun cas d’un retour en arrière ! Bien au contraire, il faut prendre en compte les réalités climatiques et écologiques pour continuer à nourrir les populations. »

Ingénieure agronome, vigneronne et engagée, Marie-Océane Fekairi est adhérente à l’Atelier paysan. Coopérative agricole, l’Atelier paysan a un positionnement singulier autant que radical.

Le low tech comme autonomie

L’autonomie des agriculteurs se trouve dans leur capacité à se réapproprier leurs outils, c’est-à-dire à savoir les fabriquer et les réparer. S’extraire de la dépendance financière en même temps qu’on choisit de travailler la terre de façon plus respectueuse passe par l’utilisation d’outils adaptés. (...)

La co-construction comme philosophie

Le collectif est toujours plus créatif, plus efficace et plus innovant, c’est une certitude à l’Atelier paysan. Mais la co-construction est aussi une vraie radicalité de l’action dans un monde qui ne joue que l’individu. Reconstruire du commun est indispensable à un changement complet de paradigme. Le pratiquer, c’est ça la radicalité de l’approche. Et elle accompagne la nécessité d’une réflexion autour de l’agriculture qui doit être repensée intégralement.

L’Atelier paysan est donc aussi un collectif de recherche qui s’intéresse aux formes de l’autonomie. (...)

L’outil comme radicalité politique

Or, la technique et l’outil sont aussi la base et la traduction d’une pensée politique. Ils correspondent à des modes de culture. Lorsqu’il a fallu accroître les rendements, les machines ont été conçues pour faire du paysan un producteur à la manière des usines. (...)

Pendant ce temps, le monde paysan y perdait son autonomie et sa santé pendant que les citoyens y laissaient leur souveraineté alimentaire et amputaient leur santé. Au nom de l’innovation technologique, on a méprisé les technologies paysannes. (...)

L’outil réapproprié pour une autre agriculture

Aujourd’hui, nous savons que la notion d’innovation ne recouvre pas celle de progrès et qu’il faut en interroger les fins. On sait encore que le paysan est et a toujours été un innovateur. Il est donc temps de désendetter les fermes, de laisser vivre les sols et de s’appuyer sur le vivant pour produire pour les vivants.

Dans « Reprendre la terre aux machines : Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire ! », les sociétaires de l’Atelier paysan explorent l’histoire et éclairent l’avenir d’un métier fondamental pour notre survie. Mais si c’est la production la mieux connue, ce n’est pas la seule et les publications sont nombreuses et diverses. (...)