
À bord d’un train dans l’Uttar Pradesh, au nord de l’Inde, un passager s’est retrouvé dans un wagon avec une vingtaine de jeunes filles dont certaines pleuraient et avaient l’air mal en point. Jugeant la situation suspecte, il a décidé d’envoyer deux tweets aux autorités ferroviaires. Il a aussi tagué le compte officiel du Premier ministre Narendra Modi.
Dans son tweet, Adarsh Shrivastava donne le numéro de son train et de son wagon et écrit : « Il y a 25 filles toutes mineures, certaines pleurent et elles ont toutes l’air en situation de détresse ».
(...) Un peu plus tard, des policiers en civil sont montés dans le train et ont arrêté les deux hommes qui détenaient les vingt-six filles, qui avaient entre 10 et 14 ans. Elles ont été transférées aux services de protection de l’enfance qui essayent de contacter leurs familles.
La réaction de Shrivastava a été célébrée comme héroïque sur les réseaux sociaux, et il a répondu : « En tant que citoyen d’Inde, c’est notre responsabilité d’aider les autres ».
Les autorités ferroviaires indiennes avaient récemment lancé une campagne de sensibilisation destinée à encourager les passagers et passagères et employés et employées de train à notifier la police en cas de situation anormale.(...)
Selon les chiffres du gouvernement, plus de 9.000 enfants indiens étaient victimes de trafic en 2016. Des trafiquants promettent aux jeunes de zones rurales des emplois en ville mais ils et elles se retrouvent souvent dans des situations d’esclavage. Selon les militants et militantes des droits humains, les chiffres du gouvernement sont inadéquats et un très grand nombre de cas d’enfants trafiqués ne sont pas comptabilisés.