Après cinq jours d’émeutes urbaines suite à la mort du jeune Michael Brown tué samedi dernier par un policier à Ferguson, dans le centre des Etats-Unis, un nouveau responsable – noir – de la police a été désigné. Et son premier geste a été de se joindre, en uniforme, aux manifestants qui marchaient dans la ville.

Son geste symbolique d’apaisement des relations police-population coïncide avec l’appel de Barack Obama à l’arrêt des violences dans cette ville du Missouri qui est devenue le symbole des ratés de la transformation de la société américaine.

Le nouveau responsable de la sécurité, le capitaine Ronald Johnson, nommé par le gouverneur de l’Etat, a ordonné aux policiers déployés dans la ville de retirer leurs masques à gaz qui donnaient l’allure d’une ville en état de siège. Et il s’est joint aux manifestants, serrant les mains et écoutant leurs histoires, leurs plaintes, leurs revendications.

Désavouant implicitement les méthodes policières précédentes, le capitaine Johnson a déclaré aux manifestants :

« A partir d’aujourd’hui, nous prenons un nouveau départ, nous entamons un nouveau partenariat. Nous allons tenter d’aller de l’avant et d’oublier hier et les jours précédents. » (...)