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90 % des oiseaux des régions arctiques et antarctiques ont du plastique dans l’estomac !
#pollution #plastiques #oiseauxmarins #oiseaux #microplastiques
Article mis en ligne le 25 mars 2024
dernière modification le 23 mars 2024

L’invasion des microplastiques se répand partout et aucune région du monde n’est désormais épargnée, ni même, aucun être vivant ! Une nouvelle étude parue dans Frontiers in Marine Science montre que la quasi-totalité des oiseaux de ces zones reculées ont l’estomac rempli de plastique.

Des scientifiques italiens ont analysé plus de 1 100 estomacsestomacs d’oiseaux en Antarctique et en Arctique, une zone où, évidemment, aucun plastique n’est produit. 13 espèces d’oiseaux habitant les régions polaires présentent une contamination aux microplastiques, parmi lesquels des pingouins, des manchots, des pétrels, des goélands, ou encore des puffins. Les résultats montrent que 90 % des oiseaux présents en Arctique ont ingéré du plastique, et 97 % des oiseaux en Antarctique ! (...)

Majoritairement des morceaux issus de sacs et d’emballages (...)

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 (National Geographic)
Quand le plastique ne tue pas, il met en danger la vie des oiseaux marins

Cette nouvelle étude est la seule à ce jour à s’intéresser aux effets de l’ingestion de plastique sur la santé d’oiseaux marins vivants.

Selon une étude récente publiée en août 2019, les oiseaux de mer ingérant une quelconque quantité de plastique rencontrent d’importants problèmes de santé. Jusqu’à présent, la grande majorité des recherches menées autour de l’impact du plastique sur la vie marine se concentraient sur la mortalité ; cette nouvelle étude est la première à s’intéresser aux impacts non-létaux du plastique sur des êtres vivants.

Les jeunes oiseaux de l’étude présentaient une défaillance rénale et des taux de cholestérol anormalement élevés ainsi qu’une une taille corporelle, une masse, une envergure et une longueur de tête et de bec réduites.

« Un oiseau marin peut avoir l’air en bonne santé mais il ne peut évidemment pas vous dire qu’il se sent mal ou qu’il souffre, » indique Jennifer Lavers de l’Institute for Marine and Antarctic Studies de l’université de Tasmanie en Australie. Lavers est l’auteure principale de l’étude publiée dans Environmental Science & Technology sur les impacts non-létaux de l’ingestion de plastique.

« Nous avons décidé de les traiter comme des humains et de réaliser un examen hématologique complet pour évaluer leur état de santé, » explique Lavers dans une interview.

De manière générale, les oiseaux de mer se portent mal. Leur population décline nettement plus rapidement que n’importe quel autre groupe d’oiseaux et la présence de plastique dans les océans est perçue comme une cause probable.

« Ces oiseaux sont aux océans ce que les canaris étaient aux mines : un signal d’alarme. Nous devrions être plus attentifs, » ajoute-t-elle. (...)