
L’ancien président de l’Egypte Hosni Moubarack a été condamné, avec deux des anciens membres du gouvernement égyptien, à payer une amende de 65 millions d’euros pour avoir coupé l’accès à Internet dans le pays pendant 5 jours. Une première.
C’est le 28 janvier dernier que le gouvernement Moubarack, dans l’espoir vain de mater la rébellion et de conserver le pouvoir, avait décidé de couper Internet dans les principales villes du pays, puis sur l’ensemble du territoire. Le service avait été rétabli cinq jours plus tard sous la pression internationale. Or dès le lendemain, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) calculait que "les services bloqués représentent environ 3 % à 4 % du PIB, soit une perte de 18 millions de dollars (13 millions d’euros) par jour".(...)
L’ancien président égyptien et ses deux ministres devront donc rembourser de leur poche l’intégralité du préjudice estimé par l’OCDE.
Cette décision est hautement symbolique. A l’occasion du forum eG8. La stratégie égyptienne, bien qu’inefficace, avait été suivie par la Libye, et par le Barhein. Ben Ali aussi, en son temps, avait coupé Internet en Tunisie.(...)
Peut-être les prémisses de sanctions internationales en cas de coupure généralisé à l’accès à Internet.