
Le mouvement des jeunes pour le climat s’installe en France. Une partie de ces jeunes lancent au gouvernement, dans cette tribune, un cinquième « ultimatum punitif » : balayer l’organisation capitaliste mondialisée ou une large participation à la manifestation du vendredi 15 mars.
Ce texte a été écrit par les Camille du groupe « revendications » constitué à la suite de l’assemblée générale (AG) interfac rassemblée vendredi 8 février 2019 et comportant des étudiant.e.s et lycéen.ne.s de divers établissements de la région parisienne. Cette AG a été organisée par plusieurs associations étudiantes parisiennes écologistes en vue de lancer le mouvement de grève pour l’environnement de la jeunesse reconduite chaque vendredi à partir du 15 février.
Pour ce vendredi 15 mars, nous proposons au gouvernement de réfléchir sur les causes profondes du désastre écologique. Nous le répétons depuis déjà quatre semaines : l’organisation capitaliste mondialisée est intrinsèquement anti-écologique. Nicolas Hulot, en démissionnant, a formulé les choses clairement : « On s’évertue à entretenir un modèle économique responsable de tous ces désordres climatiques. » Cette organisation, dont l’État est complice, mène inévitablement à une surconsommation généralisée, rendue possible par une surproduction massive destructrice de l’environnement. Elle n’est cependant pas une fatalité, mais un choix politique écocide, et ce n’est pas le nôtre.
Cette semaine, le gouvernement devra donc faire un travail préalable de mémoire, afin de se souvenir de ce pour quoi il existe originellement : représenter et servir ses citoyens, afin de leur assurer une existence décente et désirable. Il devra inscrire dans sa Constitution son devoir de protéger les femmes, les hommes, ainsi que l’ensemble du vivant, de toutes les dérives envisageables du capitalisme, et créer une instance décisionnaire et citoyenne responsable de l’encadrement de l’activité économique.
Face à la catastrophe, cet enseignement est celui de notre futur, l’échec n’est donc pas une option (...)
Si le gouvernement persiste dans son manque de volonté et maintient ses notes aussi proches de 0, un conseil de discipline sera organisé pour envisager une réorientation. Face à la catastrophe, cet enseignement est celui de notre futur, l’échec n’est donc pas une option. Nous saurons vous le rappeler incessamment.
Nous donnons rendez-vous à tous les grévistes, ce vendredi 15 mars, à 13 heures, place du Panthéon pour le cinquième rendu des copies.