Sous une apparence pseudo sociale, l’extrême droite propose une politique bien marquée à droite, pro capitaliste, de division et de haine.La preuve au travers de 10 sujets.
1| Les salaires
L’extrême droite dit soutenir celles et ceux réclamant une augmentation des rémunérations par le biais des salaires et non pas par des primes. Mais toute l’argumentation ne tourne qu’autour de l’intérêt du patronat. Les propositions concernent un allégement des cotisations sociales payées par les employeurs, une défiscalisation des heures supplémentaires...En d’autres termes, une diminution du salaire socialisé, impactant ainsi directement sur le calcul de la retraite, du chômage, de la sécurité sociale…
Pire, quand il s’agit d’augmenter les salaires minimaux, l’extrême droite d’une seule et même voix s’y oppose et vote contre les propositions. (...)
2| Les retraites
L’extrême droite mise sur une entrée précoce dans le monde du travail et propose la suppression des comptes pénibilité. La régulation de nos retraites, ce « système déficitaire », se ferait par une relance de la natalité et de la « continuité de la Nation et de la transmission de notre civilisation grâce à notre modèle familial ». Ce discours patriarcal est très en adéquation avec celui des bataillons anti-IVG !
Rappelons également que l’extrême droite a voté contre la revalorisation des petites retraites.
3| Représentation des salarié·es dans l’entreprise
L’extrême droite a une profonde aversion envers les syndicats et les représentant·es des travailleur·euses et propose des amendements pour augmenter le nombre de salarié·es à partir duquel des obligations (représentation du personnel, informations…) sont imposées à l’employeur. Il ne manquerait plus que la main d’œuvre bon marché puisse être représentée et se défendre.
Ainsi les députés RN ont proposé un amendement visant à interdire la présence d’étrangers au sein des Instance Représentative du Personnel (IRP) et pour limiter le droit de vote des travailleurs précaires aux élections professionnelles. (...)
4| Opposition capital – travail
L’extrême droite nie tout rapport de classe et de lutte des classes, affichant le souhait de « réconcilier les intérêts des employeurs et des travailleurs » et caricature le féminisme en “lutte des sexes”, il s’agirait donc d’une lutte de femmes contre les hommes. A leurs yeux, les féministes ne s’appuieraient que sur des considérations de « petit bourgeois ». (...)
5| Le logement
Social ? Certainement pas ! L’extrême droite veut réduire le nombre de logement sociaux et supprimer le minimum de 25 % de logements sociaux imposés aux communes. Ajouter à cela la « préférence nationale », renommée « priorité nationale » pour l’attribution des logements. (...)
6| Les services publics
Sous un affichage de défense des services publics, l’extrême droite privatise et externalise les crèches, les cantines, baisse les dotations aux écoles et oblige plusieurs associations de soutien à la vie citoyenne de fermer les portes fautes de subvention.
C’est une véritable casse des services publics qui s’organise dans les programmes d’extrême droite. (...)
7| La sécurité sociale
En s’affichant en sauveuse de la sécurité sociale, l’extrême droite ne s’attaque en rien au déficit de la sécurité sociale liées aux exonérations et aux gels des cotisations sociales payées par les employeurs. Au contraire, il est exclu de faire payer les plus riches et les entreprises. La solution proposée serait la mise en place d’une carte vitale biométrique et la suppression de l’aide médicale d’Etat (A.M.E)
8| L’emploi
C’est encore à coup d’allégement de « charges sociales » pour les employeurs que l’extrême droite pense favoriser le recrutement et l’emploi. Il s’agit en l’occurrence d’une politique qui permet aux patrons et aux actionnaires de s’enrichir sans pour autant faire baisser le chômage, bien au contraire. (...)
Aucun soutien en faveur des privé·es d’emploi n’est proposé et ils dénoncent ces derniers comme étant des « fainéant·es » et des « profiteur·euses ». (...)
9| L’égalité entre les femmes et les hommes
Les chiffres des écarts de salaire entre les femmes et les hommes sont déniés par l’extrême droite qui invite les femmes à choisir des « métiers mieux payés ». Pour l’extrême droite il n’y a pas de système patriarcal. (...)
10| La lutte contre la fraude
Tous les maux de notre société viendraient de l’immigration, des citoyen·nes profiteur·euses et fraudeur·euses, tout en omettant délibérément de pointer du doigt les fraudes fiscales des plus riches et des patrons. Le seul but de cette théorie et de diviser les citoyen·nes et les travailleur·euses.
Et point bonus : sur la question des libertés publiques, l’extrême droite révèle sa vraie nature !
Pire qu’un État répressif, l’extrême droite est pour le développement d’un État violent avec un renforcement de la « légitime défense » des forces de l’ordre et l’instauration d’un « permis de tuer », une certaine complaisance pour les groupuscules qui mènent des actions violentes dans les réunions publiques, les manifestations, etc.
Enfin, le RN ne fait pas de propositions chiffrées et détaillées pour le financement de la plupart de ces mesures. Ses propositions relèvent nécessairement de postures ou de l’incantation. (...)
Lire aussi :
– (Solidaires)
L’extrême droite n’est pas du côté des travailleur.euses ! C’EST UNE IMPOSTURE !
Rappel sur ses positionnements et ses votes « contre » à l’Assemblée nationale :
SALAIRES :
Contre l’augmentation du Smic
Contre l’indexation des salaires sur l’inflation
POUVOIR D’ACHAT :
Contre le blocage des prix des produits de première nécessité
Contre la gratuité des cantines
Contre la garantie d’autonomie jeunes à 1063 euros
Contre le gel des prix des loyers
Contre l’augmentation des hébergements d’urgence
ÉCOLOGIE :
Contre la taxation des yachts et jets privés
Contre la suppression de la niche fiscale du kérosène aérien
FISCALITÉ :
Contre une taxe sur les revenus supérieurs à 3 millions d’euros
Contre l’augmentation de la TVA sur les produits de luxe
Contre la hausse des moyens pour lutter contre la fraude fiscale
ÉDUCATION – CULTURE :
Contre la gratuité des fournitures scolaires pour les plus modestes
Contre l’achat de mangas avec le « pass culture »
Contre l’augmentation du budget des universités
SERVICES PUBLICS :
Contre le recrutement de sapeurs- pompiers et la revalorisation de leurs salaires
Contre un milliard d’euros pour la lutte contre les violences faites aux femmes (...)