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Greenpeace
10 ans de moratoire sur le soja : retour sur une victoire pour l’Amazonie
Article mis en ligne le 28 juillet 2016
dernière modification le 27 juillet 2016

Cette semaine, nous célébrons les 10 ans d’une campagne grâce à laquelle la culture de soja a cessé d’être l’une des causes majeure de la déforestation qui ronge l’Amazonie.

Préserver l’Amazonie, une tâche essentielle

La forêt amazonienne, située en Amérique du Sud et pour une large partie au Brésil, constitue un écosystème d’une richesse incomparable. Elle recèle un cinquième des réserves d’eau douce mondiales et plus de la moitié de la forêt tropicale planétaire. Elle constitue un réservoir de biodiversité unique, le plus grand du monde et abrite un très grand nombre d’espèces animales et végétales. Nombre d’entre elles ne sont d’ailleurs pas encore répertoriées par les scientifiques, et pourraient avoir par exemple des usages médicaux décisifs.

L’amazonie prodigue aussi 20% de l’oxygène mondial et sert d’habitat à environ 24 millions de personnes, dont de nombreuses communautés autochtones. A l’échelle mondiale, la déforestation compte, selon les derniers chiffres du GIEC, pour environ 12% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Préserver l’Amazonie est donc un défi environnemental majeur pour la planète et l’humanité.

Retour sur 15 ans de campagne (...)

La persévérance paie

Le renouvellement indéfini du moratoire nous enseigne une chose : une fois qu’un problème environnemental a été révélé au grand public, puis pris en charge de façon pragmatique par les acteurs d’une filière, en concertation avec les organisations de la société civile et sous la pression des citoyens, il n’est plus possible de revenir en arrière.

Aujourd’hui, nous constatons une baisse de 86% de la déforestation due à la production de soja dans les régions couvertes par le moratoire. Il y a 10 ans, 30% du soja amazonien avait contribué à la déforestation, contre 1,25% aujourd’hui.

Cependant, l’Amazonie n’est pas sortie d’affaire pour autant. Elle reste notamment menacée par d’autres phénomènes, comme le trafic de bois illégal, l’élevage ou la mode des méga-barrages, tout aussi destructeurs pour la forêt, la biodiversité et les populations autochtones. C’est notamment le cas du projet de méga-barrage sur le fleuve Tapajos, contre lequel nous sommes engagés aux côtés des Mundurukus.