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1,1 million de personnes déplacées par l’offensive des rebelles syriens, selon l’ONU, alors que les combats entre factions se poursuivent
#Syrie #ONU #migrants #immigration #exil
Article mis en ligne le 13 décembre 2024

(...) Parmi les personnes déplacées, on compte plus de 100 000 personnes qui ont fui vers les zones administrées par les Kurdes dans le nord de la Syrie, en raison de l’escalade des combats entre factions et de la crainte d’attaques en représailles.

Les tensions semblent se concentrer principalement sur la ville de Manbij, au nord-est d’Alep, et sur la ville mixte arabe et kurde de Deir Ezzour, dans l’est de la Syrie.

Après l’effondrement des forces assadistes la semaine dernière, des unités kurdes et arabes combattant sous la bannière des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis ont progressé, affrontant dans certains endroits les groupes rebelles de l’Armée nationale syrienne soutenus par la Turquie, dans le but de sécuriser des pans de territoire dans le nord et l’est de la Syrie. (...)

Dans un geste d’unité, les administrations du nord-est de la Syrie soutenues par les Kurdes ont déclaré qu’elles feraient flotter le drapeau de l’indépendance utilisé depuis longtemps par les forces d’opposition dans tout le pays, afin d’"affirmer l’unité de la Syrie et son identité nationale".

Le commandant des FDS, le général Mazloum Abdi, a déclaré que la médiation américaine avait permis d’obtenir un accord de cessez-le-feu à Manbij, mais que ses forces "continuaient de résister et d’arrêter les attaques croissantes venant de l’ouest de l’Euphrate", alors que les groupes rebelles soutenus par la Turquie tentaient de prendre le contrôle de la ville. Malgré le cessez-le-feu, des combats ont été signalés dans le centre de Manbij.

"Notre objectif est de cesser le feu dans toute la Syrie et d’entamer un processus politique pour l’avenir du pays", a déclaré M. Abdi.

Hayat Tahrir al-Sham, la faction islamiste qui contrôle la majeure partie de la Syrie, n’a pas affronté les forces dirigées par les Kurdes. Les forces rebelles dans l’est de la Syrie ont toutefois chassé les combattants kurdes de Deir Ezzour, dans un contexte de confusion quant au contrôle de la ville et de craintes croissantes quant à la présence de combattants de l’État islamique (EI) dans la région.

La Turquie, qui considère les FDS et les combattants kurdes associés comme des groupes terroristes, a également lancé des attaques contre les troupes kurdes. Les forces soutenues par Ankara ont frappé un convoi kurde qui, selon elles, transportait des armes lourdes pillées dans les arsenaux du gouvernement syrien.

Les FDS ont déclaré que leurs forces "repoussaient une attaque" des forces alliées à la Turquie au barrage de Tishreen, près de Manbij. "Des affrontements féroces se poursuivent alors que l’on craint pour le barrage", a déclaré le SDF, accusant les bombardements par les avions de guerre et les chars d’assaut turcs.

Environ 900 soldats américains restent dans l’est de la Syrie pour soutenir les forces kurdes et d’autres factions rebelles qui luttent pour empêcher une résurgence de l’EI.

M. Abdi a déclaré à Sky news que ses forces avaient été contraintes d’interrompre les combats contre l’EI dans l’est de la Syrie en raison des attaques croissantes des forces turques, ce qui fait craindre une évasion ou une sortie de prison des militants djihadistes détenus dans les camps de l’est du pays.

L’EI "est désormais plus fort dans le désert syrien. Auparavant, ils se cachaient dans des zones reculées, mais aujourd’hui ils ont une plus grande liberté de mouvement car ils ne sont pas confrontés à d’autres groupes et ne sont pas engagés dans un conflit avec eux", a-t-il déclaré à Sky News.

Ses forces ont constaté une augmentation des activités de l’EI dans les zones contrôlées par les FDS, a-t-il ajouté, et ont notamment tué plusieurs membres des FDS près d’Al Hasakah.

S’exprimant avant son départ pour la Turquie après une escale en Jordanie, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a reconnu jeudi les "intérêts réels et clairs" de la Turquie à l’égard du PKK, les combattants kurdes qu’Ankara associe aux FDS.

"En même temps, nous voulons éviter de déclencher de nouveaux conflits à l’intérieur de la Syrie", a déclaré M. Blinken à la presse à Aqaba, en Jordanie.

"Pour ce faire, il faut également veiller à ce que l’IS ne revienne pas sur le devant de la scène. Et les Forces démocratiques syriennes (FDS), que nous soutenons, sont essentielles pour s’assurer que cela ne se produise pas", a-t-il ajouté.

M. Blinken a ensuite déclaré au président turc Recep Tayyip Erdoğan que les civils syriens devaient être protégés, lors d’une réunion à l’aéroport d’Ankara, selon le département d’État.

Au milieu du chaos et des combats, les groupes de défense des droits ont prévenu que les civils étaient ceux qui souffraient le plus.

"La situation exacerbe une crise aiguë et de longue durée, avec des camps surpeuplés et des infrastructures gravement endommagées, ainsi qu’un manque d’eau, d’électricité, de soins de santé, de nourriture et d’abris adaptés aux conditions météorologiques", a déclaré Human Rights Watch.

L’organisation à but non lucratif a également mis en garde contre les mauvais traitements généralisés infligés par les groupes rebelles soutenus par la Turquie dans la région, notamment les détentions illégales, les violences sexuelles et la torture, le vol de terres et l’extorsion.

Adam Coogle, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch, a déclaré : "Au milieu des événements extraordinaires qui se déroulent en Syrie, les combats intenses et la crainte de représailles et de violences de la part des groupes armés déplacent des milliers de civils vers des zones qui ne sont pas préparées à un tel afflux."

Le gouvernement intérimaire syrien s’est engagé jeudi à instaurer un "État de droit". "Tous ceux qui ont commis des crimes contre le peuple syrien seront jugés conformément à la loi", a déclaré à l’AFP le porte-parole du nouveau gouvernement, Obaida Arnaout.

Il a également indiqué que la constitution et le parlement du pays seraient suspendus pendant une période de transition de trois mois.

"Un comité judiciaire et des droits de l’homme sera mis en place pour examiner la constitution et y apporter des amendements", a déclaré M. Arnaout.