
L’armée israélienne a déclaré tôt dimanche qu’elle avait frappé des dizaines de cibles "terroristes" du Hezbollah au Liban au cours des douze dernières heures, y compris des lanceurs dirigés vers Israël. Suivez notre direct.
(...) Le président du Parlement iranien, Mohammad Ghalibaf, affirme que la "résistance" continuera à affronter Israël avec l’aide de l’Iran (médias d’État)
"Une partie de la population israélienne se réveille sous les sirènes, notamment dans le nord" (...)
Mort de Hassan Nasrallah : le jour d’après
Le correspondant de France 24 au Liban, Serge Berberi, fait le pont sur la situation dans le pays du Cèdre ce dimanche 29 septembre, au lendemain de la mort du chef emblématique du Hezbollah, Hassan Nasrallah. (...)
L’essentiel de la veille :
L’armée israélienne a annoncé samedi avoir "éliminé" le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe à Beyrouth. Le mouvement islamiste, soutenu par Téhéran, a confirmé l’information. Selon le New York Times, Hassan Nasrallah était sous surveillance israélienne depuis plusieurs mois.
Un général iranien des Gardiens de la révolution a également péri dans cette attaque massive, ont annoncé les autorités iraniennes.
Dans un communiqué, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que la mort du leader du Hezbollah constituait un tournant historique qui pourrait changer "l’équilibre des forces" au Moyen-Orient.
Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a été transféré dans un lieu sécurisé à l’intérieur du pays avec des mesures de sécurité renforcées, ont rapporté à Reuters deux responsables régionaux.
L’Iran, qui a décrété cinq jours de deuil national, a promis de venger la mort du chef du Hezbollah.
Le président américain Joe Biden a qualifié la mort du leader du Hezbollah de "mesure de justice" pour ses nombreuses victimes, affirmant que les États-Unis soutenaient pleinement le droit d’Israël à se défendre contre les groupes soutenus par l’Iran.
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Lire aussi :
– (Wikipedia)
Doctrine Dahiya
La Doctrine Dahiya est une doctrine militaire formulée par le général israélien Gadi Eizenkot qui se rapporte au contexte de guerre asymétrique en milieu urbain, et prône un usage de la force « disproportionné » au cours de représailles contre des zones civiles servant de base à des attaques, dans un but de dissuasion. Il s’agit, en dépit du principe de base du droit de la guerre, de ne plus faire de distinction entre cibles civiles et militaires1.
Cette doctrine porte le nom de Dahieh Janoubyé, un quartier chiite d’habitations de Beyrouth qui abritait un bastion du Hezbollah avant d’être rasé par l’aviation israélienne au cours du conflit israélo-libanais de 2006.
La première formulation publique de cette doctrine eut lieu en octobre 2008, dans une interview à l’agence Reuters au cours de laquelle le général Eizenkot déclare :
« Ce qui est arrivé au quartier Dahiya de Beyrouth en 2006 arrivera à tous les villages qui servent de base à des tirs contre Israël. […] Nous ferons un usage de la force disproportionné [sur ces zones] et y causerons de grands dommages et destructions. De notre point de vue, il ne s’agit pas de villages civils, mais de bases militaires. […] Il ne s’agit pas d’une recommandation, mais d’un plan, et il a été approuvé. […] S’en prendre à la population est le seul moyen de retenir Nasrallah2,3. »
– (Contre-Attaque)
Liban : extension du massacre colonial israélien
La popularité de Netanyahou, qui était au plus bas avant le 7 octobre, ne cesse de remonter depuis : plus la guerre dure et s’intensifie, plus le régime colonial se consolide.
Israël est un État fasciste et messianique, animé par une pulsion de mort, seule à même de maintenir sa cohésion et de faire taire les oppositions internes. Ainsi, il n’a qu’une solution, la fuite en avant et l’extension de la guerre : Gaza, la Cisjordanie, puis le Liban.
Depuis lundi, les bombardements lancés par Israël contre le Liban ont fait plus de 700 morts, la plupart civils, dont 50 enfants. Cela représentera bientôt autant de victimes civiles en quelques jours que la précédente guerre du Liban, en 2006, qui avait duré plusieurs semaines. Israël est en train d’appliquer la même logique qu’à Gaza.
Au total en un an, plus de 1500 personnes ont été tuées au Liban par les tirs israéliens, selon les autorités. Le Liban connaît sa période « la plus meurtrière en une génération », a affirmé l’ONU, ajoutant que le système de santé y est « complètement débordé ».
L’Organisation internationale pour les migrations évalue à plus 200.000 le nombre de déplacés au Liban depuis octobre 2023. (...)
À celles et ceux qui justifient l’attaque du Liban par les tirs contre Israël, rappelons que depuis un an, Israël a tiré 3 fois plus de bombes sur le Liban que le Hezbollah sur Israël. À la grosse différence qu’Israël possède un « dôme de fer » qui intercepte les projectiles, alors que le Liban n’est pas protégé des armes ultra-sophistiquées et beaucoup plus puissantes envoyées par Israël. (...)
Enfin, le régime israélien envisage d’envahir le Liban par voie terrestre. Le chef d’état-major israélien a expliqué à ses troupes : « Vous entendez les jets au-dessus de votre tête ; nous avons frappé toute la journée. Il s’agit à la fois de préparer le terrain pour votre éventuelle entrée et de continuer à dégrader le Hezbollah ». Bombarder puis envahir : la même stratégie qu’à Gaza.
« Nous essaierons de faire aussi court que possible » a déclaré un responsable militaire à des journalistes, sous couvert d’anonymat. « Je pense que nous nous y préparons tous les jours, et il est certain que nous disposons de ce moyen ». Et Netanyahou a dit qu’il fallait « continuer d’utiliser la force ».
L’Occident laissera-t-il encore l’État colonial semer la mort au delà de ses frontières, où s’opposera-t-il enfin à son gouvernement hors contrôle ?