Lors de sa mission en mer fin octobre, Sophie Beau, co-fondatrice et directrice générale de SOS MEDITERRANEE France, est montée à bord de l’Ocean Viking avec une pile de dessins et de témoignages de solidarité destinés aux équipes et aux rescapé.e.s. Ils provenaient d’une école primaire en région parisienne et d’un collège de Libourne sensibilisés par nos bénévoles à terre.
Lors de sa mission en mer fin octobre, Sophie Beau, co-fondatrice et directrice générale de SOS MEDITERRANEE France, est montée à bord de l’Ocean Viking avec une pile de dessins et de témoignages de solidarité destinés aux équipes et aux rescapé.e.s. Ils provenaient d’une école primaire en région parisienne et d’un collège de Libourne sensibilisés par nos bénévoles à terre.
Ces deux séries de dessins et de messages ont été produites suite à des séances de sensibilisation scolaire, une priorité pour l’association depuis sa création en 2015. L’objectif est d’informer les jeunes sur la situation en Méditerranée, de transmettre les valeurs fondamentales de solidarité et de fraternité, et de les sensibiliser à l’importance de l’engagement citoyen.
Selon Vincent, bénévole en région parisienne qui anime des séances de sensibilisation scolaire depuis 4 ans, le témoignage sur l’action de SOS MEDITERRANEE auprès du public est très puissant. Il peut susciter beaucoup d’émotions et donner envie d’agir chez ceux et celles qui y sont réceptifs. Pour les adultes, cela peut se traduire par des dons, l’inscription à la newsletter ou le bénévolat. Pour les élèves cela est plus complexe.
Bien que certains bénévoles aient commencé à s’engager au sein de l’association dès l’âge de 14 ans, les jeunes ne sont pas encore nombreux, et aucun appel direct au bénévolat n’est fait lors des séances de sensibilisation. Pour Vincent, l’enjeu d’une sensibilisation scolaire est avant tout « de traduire les émotions en soutien » et de ne pas laisser les élèves sans possibilité d’action. Créer une série de dessins pour l’équipe de l’Ocean Viking ou écrire des lettres à l’intention des rescapé.e.s offre ainsi aux jeunes la possibilité de faire quelque chose d’utile en lien direct avec l’Ocean Viking, mais surtout de « pouvoir exprimer leurs émotions ». (...)
Mohammed, ému par la lettre de Lola, a tenu à lui répondre en accompagnant sa lettre d’un petit bracelet en perles fait sur le pont de l’Ocean Viking. Quant à Bilal, le plus jeune des rescapé.e.s, il a fait rédiger une lettre par un jeune homme issu comme lui de Deraa, en Syrie. Au moment de rejoindre la terre ferme à Ravenne, ses derniers mots à Sophie ont été : « Tu me promets que tu remettras bien ma lettre aux enfants de France ? », ce qui lui a été promis.« Traduire les émotions en soutien » (...)
Ces moments d’émotion sont précieux pour l’équipe et les personnes rescapées. Ces dernières ont traversé des épreuves difficiles, fuyant parfois des pays en guerre, et ont été confrontées à des dangers que peu d’entre nous ont rencontrés dans leur vie. Apporter des moments d’amour à bord de l’Ocean Viking, montrer de la solidarité et de l’empathie, même de la manière la plus simple, est fondamental.