Le mardi 10 et le mercredi 11 octobre 2023, se tenait à Marrakech le Conseil international du CADTM [1] à Marrakech. Il a rassemblé une cinquantaine de délégué·es venu·es de 16 pays d’Afrique (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, RDC, Congo Brazzaville, Mali, Togo, Côte d’Ivoire, Niger, Tunisie, Maroc, Gabon, Guinée Conacry, Sénégal, Afrique du Sud, Kenya), de 3 pays d’Asie (Inde, Sri Lanka, Pakistan), 2 pays d’Amérique latine et des Caraïbes (Puerto Rico, Mexique) et 3 pays d’Europe (Belgique, Espagne, France). Les participant-es au Conseil international du CADTM participeront au contre-sommet des mouvements sociaux de Marrakech, du 12 au 15 octobre 2023.
Sommaire
- Une crise multifacette du capitalisme
- Bilan du Secrétariat international partagé du CADTM
- Bilans et perspectives par région
- La région MENA et le rôle d’ATTAC CADTM Maroc en tant que membre du Secrétariat international (...)
- Le CADTM d’Afrique subsaharienne
- La coordination des luttes féministes du CADTM Afrique
- Le CADTM Asie du Sud
- Le CADTM Ayna en Amérique latine et Caraïbe
- Le CADTM Europe
(...) Nous vivons également une crise de la dette majeure trouvant ses origines au Nord et touchant en premier lieu les pays des Suds. De nombreux États se sont fortement endettés dans les années 2010, caractérisées par de très faibles taux d’intérêt décidés par les banques centrales des puissances du Nord. Ces pays ont ensuite été confrontés à la crise du Covid-19, qui a frappé le tourisme, a réduit les échanges internationaux donc les rentrées de devises des pays dépendants de leurs exportations. La hausse des prix des céréales, du gaz liquide et du pétrole, ainsi que l’augmentation subite des taux d’intérêt décidée par la FED et la BCE, ont provoqué des difficultés de remboursements et de refinancement de la dette absolument majeures. De nombreux pays sont entrés en crise de la dette, avec une suspension généralisée du remboursement de la dette par des pays comme le Sri Lanka en 2022-2023, au Ghana en 2022-2023 et en Zambie par exemple, qui ont profondément affecté les populations.
Cette crise de la dette a provoqué un retour en grâce du FMI, de nouveau omniprésent avec une centaine de prêts « accordés » aux pays surendettés avec leurs lots de conditionnalités néolibérales.
Ces politiques néolibérales, qui impactent particulièrement les femmes, ont donné lieu à de multiples mobilisations, dans lesquelles ces dernières ont joué un rôle clé, aux Nords et aux Suds en 2019-2020. Celles-ci ont été dans de nombreux cas violemment réprimées. (...)