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CERCLE LAÏQUE POUR LA PREVENTION DU SECTARISME
Stop souffrance dans l’enseignement catholique.
#ecolesCatholiques
Article mis en ligne le 23 octobre 2025
dernière modification le 20 octobre 2025

" Notre collectif travaille exclusivement sur les établissements sous-contrat. Né à Montrouge, 156 parents se sont réunis en collectif, et ont signé une pétition contre la direction de l’Institution Jeanne d’Arc dans cette commune. Cette directrice est toujours en place, 7 ans depuis sa nomination par évêque. C’est catastrophique. Mais comme les parents qui n’avaient plus leurs enfants dans l’établissement ne sont plus investis dans le collectif, il a été repris principalement par des enseignants, devenus lanceurs d’alerte à travers l’ensemble de la France.

Et on a continué à se développer. Et donc, en 3 ans, la médiatisation de Stanislas, puis de Bétharram, nous a aidés à faire connaître les dysfonctionnements, notamment auprès des journalistes. Notre objectif, c’est de dénoncer. C’est aujourd’hui un collectif de lanceurs d’alerte, de professeurs en particulier de l’enseignement sous-contrat. Mais pas seulement. 4 parents, ces derniers temps, se sont joints à nous et ouvrent des sites web, et dénoncent ce qui se passe dans leur établissement. Nous accueillons la parole et offrons du soutien à tous ceux qui nous contactent pour échanger sur les souffrances vécues, les maltraitances, ingérences et autres dysfonctionnements notoires du privé sous contrat.

Notre collectif les aide. Le support premier est d’écouter : ce que peu leur ont accordé. Quand ils s’adressent à nous, ils ont déjà contacté rectorat, DDEC, ministères, Direction des affaires financières, APEL. Certains ont même déposé des plaintes. Le constat est que rien ne se passe tant que les médias n’ont pas relayé. C’est du huis clos. Il faut comprendre que même dans les rectorats, dans les divisions de l’enseignement privé sous-contrat, ce sont souvent des gens des DEC qui sont nommés là. Par quelle voie, nul ne le comprend bien encore.

Quand nous en venons à la médiatisation, soit nous parvenons à convaincre un(e) journaliste, typiquement de médias nationaux depuis l’affaire Stanislas, soit nous publions directement sur notre blog maison, on l’admet être de piètre qualité, mais il est parcouru par 20k de vues par mois. Nous avons publié plus d’un millier d’articles, que nous ouvrons quand ils sont désignés à des « abonnés », avec l’aval des journalistes, qui nous transmettent parfois même leurs articles complets.

Des directeurs exercent en toute impunité. Il faut savoir qu’ils sont nommés par évêques. Ce n’est pas une compétence. D’ailleurs, en ont-ils ? Il n’y a aucune évaluation des compétences à aucune étape de leur nomination, avec de sérieuses interrogations sur la formation qu’ils suivent à priori, financées par l’EC sur fonds Formiris, pourtant dédiés à la formation continue des seuls enseignants, et sans contrôle académique aucun. Et une fois qu’ils sont en place, c’est ad vitam æternam (...)

Nous sommes constitués en collectif. Nous avons renoncé à créer une association déclarée pour éviter des plaintes, pour éviter la justice. Dans notre fonctionnement, nous restons anonymes. Nous ne mettons les personnes en lien que s’il y a entre elles quelque chose de commun. Je suis la seule à voir mon nom cité en public. Mais même à l’intérieur du collectif, nous protégeons l’anonymat des uns des autres à tel point qu’ils ne se connaissent pas tous entre eux. Nous devons nous protéger pour éviter des représailles. Un noyau dur s’est constitué pour nos invitations à échanger avec des élus au Sénat, Ministère et Matignon. Françoise Gullung nous a rejoints : nous sommes le seul collectif de lanceurs d’alerte du sous contrat, indépendant des syndicats et de toute formation diocésaine.

Le cœur de notre action demeure l’intérêt de nos élèves, ce que l’enseignement sous contrat, commercial, oublie trop souvent. (...)

Des enfants victimes devraient être mieux traités que les harceleurs. C’est une configuration typique dans le privé sous contrat. (...)

On est clairement sur un vrai virage droitiste et « catho-facho », qui nous fait peur (...)