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Répressions anti-écologistes Macron protégé par l’audiovisuel public
#audiovisuelpublic #ecologie #urgenceclimatique #repression
Article mis en ligne le 1er juillet 2024
dernière modification le 29 juin 2024

Une purge. Sur les chaînes de radio et télévision publiques, éditorialement pressurisées par l’exécutif, de nombreuses émissions dédiées à l’environnement ne seront pas renouvelées à la saison prochaine. Et la répression des défenseurs de la planète est (trop) souvent invisibilisée.

La liberté d’informer sur les problématiques environnementales se réduit à mesure que l’urgence climatique augmente. Cela commence en début de chaîne : au sein de l’Agence France Presse (AFP). Basée place de la Bourse, à Paris, elle est censée, grâce à son réseau de correspondants locaux, produire de l’information pour qu’elle soit reprise par la presse nationale, les radios et chaînes de télévision. « Avant la manifestation de Sainte-Soline, j’ai proposé au chef d’édition de l’AFP une longue enquête sur les mégabassines. Je proposais d’expliquer les différents enjeux économiques, hydrologiques, sociaux dus à la privatisation de l’eau », raconte un journaliste de l’agence qui a souhaité garder l’anonymat par peur des représailles. « Mon chef m’a répondu : “On ne prend pas parti. On ne fait pas dans le militantisme, ce n’est pas le rôle de l’AFP que de rentrer dans les détails". Il voulait en rester à interroger la Confédération paysanne d’un côté et la FNSEA, de l’autre côté », conclut ce confrère désabusé.

En 2022, inquiets de l’incapacité des grands médias à prendre la mesure de l’urgence écologique, un collectif d’une trentaine de journalistes avait rédigé une « Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique ». En quelques mois, elle a été signée par 1 800 journalistes et par des dizaines de rédactions et organisations. Mais dans un contexte ou la macronie n’a plus de majorité au parlement et ou elle multiplie les entraves éditoriales, la situation se dégrade dans l’audiovisuel public.

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