
Les enfants sont plus vulnérables au réchauffement climatique. Les températures extrêmes peuvent en effet avoir un impact sur leur neurodéveloppement et leur santé mentale et les rendre plus vulnérables à des maladies comme le paludisme, alerte l’Unicef
Un enfant sur cinq dans le monde subit au moins deux fois plus de jours de chaleur extrême qu’il y a 60 ans, alerte mardi l’Unicef, appelant à les protéger de températures potentiellement mortelles pour les organismes les plus vulnérables.
« un enfant sur cinq subit désormais deux fois plus de jours de chaleur extrême que ce que leurs grands-parents subissaient il y a 50 ou 60 ans, et cette tendance empire », explique Lily Caprani, responsable du plaidoyer pour l’agence onusienne.
Cela représente près d’un milliard d’enfants (466 millions selon les données publiées mardi) sur tous les continents, même si certaines régions sont particulièrement touchées. Ainsi, en Afrique de l’Ouest et centrale, 123 millions d’enfants (39 % des enfants de cette région) vivent plus d’un tiers de l’année au-dessus de 35 °C, avec des pics à 212 jours au Mali, 202 au Niger, 198 au Sénégal, 195 au Soudan.
Beaucoup plus vulnérables (...)
Et pour un bébé qui ne transpire pas comme un adulte pour réguler sa température, « cela peut littéralement être mortel » (...)
Sans oublier les difficultés à apprendre dans des salles de classe suffocantes. (...)
Alors l’Unicef appelle à agir. Pour limiter les impacts en apprenant aux parents à repérer les signes de coup de chaleur, en formant le personnel de santé à les prendre en charge en urgence, en investissant dans des systèmes de climatisation des écoles, une solution malheureusement pas dans les moyens de beaucoup de pays. Mais surtout pour freiner le réchauffement sur une planète où des températures encore plus élevées, au-delà de 40 °C, voire jusqu’à 50 °C, sont de plus en plus fréquentes. (...)
Ces enfants qui hériteront de cette planète abîmée sont les moins responsables du changement climatique qu’ils subissent. « Pourtant la plupart des politiques climat ne mentionnent même pas les enfants », déplore Lily Caprani.