
Publié le 29 février 2024
Ce matin, une première audience se tenait au tribunal judiciaire de Paris dans le cadre de la procédure-bâillon intentée par TotalEnergies contre Greenpeace France à la suite de la publication du rapport “Bilan carbone de Total : le compte n’y est pas”. [1]
Pendant cette audience, qui a duré environ 1 heure et 30 minutes, l’avocat de Greenpeace a rappelé que l’assignation de TotalEnergies est une tentative d’entrave à la liberté d’expression de l’association et a souligné les imprécisions de l’assignation de la multinationale.
Pour Greenpeace France, la procédure doit être déclarée nulle dès lors que TotalEnergies cherche à contourner la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui offre des garanties propres à l’usage de la liberté d’expression, et que TotalEnergies entretient volontairement un flou sur les éléments reprochés, empêchant Greenpeace de se défendre utilement.
Alors qu’une commission d’enquête du Sénat interroge actuellement les activités de TotalEnergies et leur impact au regard des objectifs climatiques de la France, Greenpeace rappelle que le modèle économique de l’entreprise repose toujours sur la croissance de la production d’hydrocarbures, qui constituent aujourd’hui plus de 98% de la production énergétique du groupe.
“Les entreprises pétro-gazières comme Total manipulent les concepts scientifiques tels que la neutralité carbone d’ici 2050. Non seulement elles mentent quant à leur responsabilité dans la crise climatique, mais elles veulent désormais aussi nuire au débat d’intérêt général pour continuer à diffuser leur greenwashing en toute impunité”, conclut Clara Gonzales. [2]
Le jugement sera rendu le 28 mars prochain (...)