Plus de 60 migrants se seraient noyés dans un naufrage au large de la Libye, a déclaré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Citant des survivants, l’agence des Nations unies a déclaré samedi que le navire avait quitté la ville de Zuwara avec environ 86 personnes à bord.
Le bateau a été submergé par de hautes vagues et 61 migrants, dont des enfants, sont portés disparus et présumés morts.
La Libye est l’un des principaux points de départ pour les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée et d’entrer en Europe.
L’OIM estime que plus de 2 200 personnes se sont noyées en tentant la traversée rien que cette année, ce qui en fait l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.
L’agence a déclaré que la plupart des victimes de ce dernier incident étaient originaires du Nigeria, de Gambie et d’autres pays africains, rapporte l’agence de presse AFP.
Elle a également indiqué que 25 survivants avaient été transférés dans un centre de détention libyen et bénéficiaient d’un soutien médical.
Sur X, anciennement Twitter, un porte-parole de l’OIM a qualifié le bilan de cette année de "chiffre dramatique qui démontre malheureusement que l’on ne fait pas assez pour sauver des vies en mer".
En juin, au moins 78 personnes sont mortes et 100 autres ont été secourues après le naufrage d’un bateau de pêche au large du sud de la Grèce.
Les traversées de la Méditerranée voient souvent des dizaines de migrants s’entasser sur des bateaux trop petits pour les accueillir en toute sécurité.
Ceux qui font le voyage espèrent généralement débarquer en Italie avant de se rendre dans d’autres pays d’Europe, certains fuyant des conflits ou des persécutions, d’autres à la recherche d’un travail.
Plus de 153 000 migrants sont arrivés en Italie cette année en provenance de Tunisie et de Libye, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés.
Samedi, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, s’est entretenu à Rome avec son homologue italienne, Giorgia Meloni, et le Premier ministre albanais, Edi Rama, sur les moyens de réduire l’immigration clandestine vers l’Europe.
Au début de cette année, M. Sunak a fait de l’arrêt des traversées de la Manche par les petits bateaux l’une des cinq grandes priorités de son gouvernement.