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Plus de 400 migrants secourus en Méditerranée en deux jours
#migrants #immigration #sauvetages #Mediterranee #GeoBarents #Aurora
Article mis en ligne le 24 juillet 2024
dernière modification le 23 juillet 2024

Les navire humanitaires Geo Barents et Aurora ont porté assistance à 297 migrants ce week-end en Méditerranée, tandis que les garde-côtes italiens ont secouru 126 personnes au large de Lampedusa. Comme chaque été, les départs depuis les côtes africaines vers les rives européennes s’accentuent.

L’été, la météo rend propice les tentatives de traversée de la mer vers les côtes européennes. Ce week-end encore a été particulièrement dense en Méditerranée centrale. En seulement deux jours, entre vendredi 19 et dimanche 21 juillet, 423 migrants ont été secourus par des navires humanitaires et les garde-côtes italiens.

Dans un premier temps, le Geo Barents, de Médecins sans frontières (MSF), a porté assistance à 226 personnes lors de trois opérations. La première, survenue vendredi matin au large de la Libye, a permis de mettre en sécurité 49 exilés, dont neuf enfants et 16 femmes, qui se trouvaient "en détresse sur un canot pneumatique surpeuplé", affirme l’ONG médicale sur le réseau social X.

Dans l’après-midi, l’équipage a secouru 130 autres personnes en difficulté dans un bateau près des côtes tunisiennes.

Enfin, samedi matin, ce sont 47 migrants qui ont été pris en charge dans les eaux internationales, toujours par le Geo Barents. (...)

Les autorités italiennes ont attribué le port de Livourne, au nord du pays, au navire humanitaire. "Livourne se trouve à près de 1 100 km du premier lieu de sauvetage. C’est un peu plus que la distance entre Madrid et Paris", déplore MSF.

Dans la soirée de samedi, l’Aurora, petit bateau de l’ONG Sea-Watch, a, à son tour, secouru 71 personnes en collaboration avec le voilier Trotamar 3. Affrété par le collectif allemand Compass collective, le Trotamar 3 a, en plus de cette opération conjointe, pris en charge 50 migrants supplémentaires. Tous ont débarqué à Lampedusa le lendemain. (...)

Lors de ce week-end très chargé en mer, les navires humanitaires ont été épaulés par les garde-côtes italiens. Ces derniers ont porté assistance à 126 exilés répartis dans trois embarcations partis de Tunisie. Parmi les naufragés, originaires notamment de Côte d’Ivoire et de Guinée, se trouvaient 18 femmes et autant d’enfants, selon la presse italienne. Ils ont, eux aussi, été déposés au port de Lampedusa.
"Encore plus d’enfants, de femmes et d’hommes meurent aux portes de l’Europe"

Par ailleurs, l’Ocean Viking, de SOS Méditerranée, a débarqué samedi à Naples 55 exilés, secourus deux jours plus tôt dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) maltaise. L’ONG a, comme MSF, regretté l’assignation d’un port éloigné, qui le "contraint à quitter la Méditerranée centrale". "Avec cette politique d’attribution de ports éloignés, la Méditerranée continue d’être vidée de ses ONG de recherche et de sauvetage, qui tentent simplement de combler l’énorme vide laissé par les États de l’UE. Résultat ? Encore plus d’enfants, de femmes et d’hommes meurent aux portes de l’Europe", insiste SOS Méditerranée. (...)

Depuis l’arrivée au pouvoir en octobre 2022 de la coalition de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni, les navires des ONG opérant en Méditerranée ne sont théoriquement autorisés à effectuer qu’un seul sauvetage à la fois et doivent se rendre "sans délai" dans un port immédiatement après - une politique qui les empêche d’en effectuer plusieurs à la suite. Les ONG estiment que cette directive viole le droit maritime, qui oblige tout navire à venir en aide à un bateau en détresse. Elles craignent aussi que leur absence prolongée provoque plus de morts en mer.

Le nombre de décès en 2023, première année d’application de cette mesure, a en effet explosé en Méditerranée centrale. (...)