
Donald Trump propose d’interdire aux sans-abri de dormir dans la rue, comme c’est déjà le cas en Floride. Le 47e président veut même aller plus loin en les déplacant dans des "tent cities", des campements de sans-abri en dehors des villes.
Depuis l’été, à Miami, les sans-abri n’ont plus le droit de dormir dans la rue. Cette mesure, Donald Trump souhaite, depuis sa réélection, mercredi 6 novembre, l’adapter à l’ensemble des États-Unis. Âgé de 42 ans, Juan est à la rue depuis quelques jours à Miami. Il se cache la nuit pour ne pas être repéré par la police. "Vous voyez mon amie là-bas, elle est pétrifiée à l’idée d’être arrêtée par la police, explique-t-il. Je travaillais, il y a seulement quelques jours, maintenant que je vois ce que les gens endurent ici c’est l’horreur. J’ai vu une femme avec quatre enfants à la rue au lieu de l’aider, ce sont les flics qui sont arrivés. S’ils m’arrêtent, je passerai un jour ou deux en prison. Je suis en forme, je peux encore m’en sortir, mais la plupart des gens ici autour de moi n’en sont pas capables."
"Les loyers sont si élevés", déplore Ana. Elle fait partie d’un centre médical de bénévoles qui viennent en aide aux sans-abri de Miami. "Il n’y a plus aucun campement de sans-abri ici, dit-elle. (...)
L’arrestation de nombreux sans-abri
David Peery défend la cause des sans-abri à Miami. "La ville de Miami Beach a, fin août, procédé à l’arrestation de 300 sans-abri. Ils y consacrent la moitié de leur temps. Ils les gardent deux jours, puis les relâchent et ainsi de suite, explique-t-il. Les intentions de Donald Trump sur les sans-abri sont, selon lui, une alerte pour la démocratie. "Donald Trump dit que les sans-abri doivent être regroupés dans des campements spécifiques. Voilà où commencent les atteintes contre la société. Vous commencez avec les plus vulnérables, ceux que personne ne protège puis vous passez aux suivants. Pourquoi pas… les transgenres ? Tout d’un coup, vous êtes assez proche de l’Allemagne des années 30." (...)