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Pesticides, océans... 5 mensonges du gouvernement sur l’écologie en 2025
#ecologie #Macron
Article mis en ligne le 31 décembre 2025
dernière modification le 29 décembre 2025

Agriculture, protection des mers... L’année 2025 a été marquée par une longue série de reculs écologiques en France. Pour les justifier, les gouvernement successifs n’ont pas hésité à mentir et à s’arranger avec la vérité.

(...) Comme souvent, dans l’ère macroniste, les mensonges, manipulations sémantiques, arrangements avec la réalité et contre-vérités ont été mobilisés comme techniques de gouvernement. Retour sur cinq séquences problématiques et symptomatiques du camouflage des politiques anti-écologiques menées en 2025.

1 - La loi Duplomb, festival de désinformation

Lors des débats autour du vote de la très anti-écologique loi Duplomb, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, n’a cessé de défendre l’idée d’une réautorisation partielle de l’acétamipride. En suggérant, par exemple, que cet insecticide était inoffensif pour les abeilles. Ce qui, d’une part, est faux, bien qu’il ait une toxicité aiguë plus faible que d’autres néonicotinoïdes, et d’autre part détourne l’attention des dangers de ce produit pour de nombreux autres insectes.

Pour rassurer quant aux effets du pesticide neurotoxique sur la santé humaine, la ministre a aussi martelé des contre-vérités. Comme l’idée que ce produit serait si peu dangereux qu’il serait banalement utilisé dans les colliers des animaux domestiques, ce qui est faux. Bien que la recherche soit encore parcellaire, les études s’accumulent et convergent vers l’existence de risques de l’acétamipride pour la santé humaine, qui alarment de nombreux scientifiques, ainsi que l’expliquait Reporterre en juillet.

Des « incertitudes majeures » ignorées

Annie Genevard a également alimenté la désinformation en assurant que « les scientifiques européens » ne jugeraient pas ce produit dangereux. Une affirmation trompeuse, qui s’appuie sur l’autorisation du néonicotinoïde par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa).

Or, cette autorisation était assortie de la mention de l’existence « d’incertitudes majeures dans l’éventail des preuves de toxicité neurodéveloppementale [toxicité pour la construction du cerveau] de l’acétamipride ». En outre, l’Efsa n’est pas un organe de recherche, mais une agence réglementaire, elle-même porteuse de biais et failles majeures, qui n’est pas du tout assimilable aux « scientifiques européens », dont beaucoup alertent sur les dangers de l’acétamipride.

Autant de manipulations qui n’ont pas empêché le Conseil constitutionnel de finalement censurer la réintroduction de l’acétamipride. La science, au passage, a encore été affaiblie par ces attaques orwelliennes de la droite qui prétendent la défendre tout en la piétinant.

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