
« Bolloré contribue au pluralisme des idées dans un pays longtemps soumis à une certaine doxa médiatique. » (Hubert Coudurier, Le Télégramme, 25/05)
Le 24 mai, les Soulèvements de la Terre appelaient à des manifestations en Bretagne contre l’empire Bolloré. Si les deux principaux quotidiens régionaux n’ont pas fait l’impasse sur cette mobilisation, ils en ont en revanche balisé le traitement.
En amont (22/05), Ouest-France publiait ainsi une sorte d’enquête de voisinage dans le fief breton des Bolloré (Ergué-Gabéric, Finistère)… tout en complaisance. Si quatre petits paragraphes sont consacrés à « de rares voix dissonantes », le reste de la pleine page est apologique : « Tous ici saluent "le capitaine d’industrie", "le visionnaire", "le sauveur de la boutique" ». Et d’égrener les témoignages : « Il est toujours accessible et bienveillant » ; « un homme gentil, affable, gros travailleur » ; « un humaniste » ; « du point de vue industriel, c’est quelqu’un d’extraordinaire », etc.
En aval (25/05), Le Télégramme fait paraître, sous un petit compte rendu de la mobilisation, un édito pro-Bolloré : « Stop à l’agit-prop anti-Bolloré ». Signé par le directeur de l’information Hubert Coudurier – fils de l’ancien président du journal et frère du président actuel –, l’édito prend la défense de l’un de ceux qui incarnent « la réussite de la Bretagne ».
La société des journalistes du Télégramme a publié sur X un communiqué dans lequel elle se désolidarise de l’éditorial sur Vincent Bolloré. Nous le reproduisons ci-dessous.
