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Microsoft temporise suite à la mobilisation citoyenne
Le logiciel libre comme alternative
Loin d’être une utopie, c’est déjà une réalité
Signataires
La mobilisation citoyenne suite à la campagne “Non Taxe Windows” a permis d’obtenir la victoire d’un an supplémentaire de mises à jour non payantes de Windows 10. Cependant, ce recul n’est qu’un sursis, et reste insuffisant. Ce contexte incertain met en lumière notre dépendance à Microsoft et pourrait être l’occasion de s’en émanciper en passant au logiciel libre.
Microsoft temporise suite à la mobilisation citoyenne
Microsoft prévoit de mettre fin aux mises à jour de Windows 10. Cette décision pourrait pousser au renouvellement de jusqu’à 400 millions d’ordinateurs fonctionnels dans le monde, avec des impacts environnementaux, économiques, et sociaux délétères. (...)
Cette victoire reste limitée, la multinationale n’ayant effectué aucune communication massive pour informer les utilisateurs et utilisatrices. Par ailleurs, les mises à jour de sécurité de Windows 10 prendront vraisemblablement fin pour le grand public après le 13 octobre 2026. Ce recul n’est qu’un sursis, insuffisant pour des ordinateurs encore fonctionnels et qui n’ont parfois que 5 ans.
Si les arbitrages de Microsoft ne permettent pas l’allongement de la durée de vie de nos ordinateurs, il est temps d’envisager sérieusement de quitter Windows. (...)
Cela concerne aussi les administrations publiques, dont plusieurs dizaines de milliers de postes dans les établissements scolaires, remettant en question notre souveraineté numérique, et notre indépendance face à des décisions unilatérales coûteuses de multinationales extra-européennes. Les administrations publiques se trouvent aujourd’hui contraintes d’assurer des coûts considérables, dûs au renouvellement prématuré des postes.
Le logiciel libre comme alternative
Si Windows reste le premier logiciel d’exploitation dans le monde comme en France, il existe des alternatives. GNU/Linux, par exemple, assure la sécurité des appareils sans imposer de conditions matérielles exigeantes, comme la puce TPM 2.0 exigée par Windows 11. Les logiciels libres, développés par des communautés ouvertes, permettent de s’émanciper durablement et sans frais de licence de la dépendance aux grandes multinationales, et de s’assurer une maintenance logicielle sur le long terme. Ils répondent ainsi à des enjeux de durabilité des terminaux, de résilience face aux décisions des multinationales, et de réduction des coûts sur le long terme.
Ces options sont encore peu connues du grand public. La pétition “Non à la Taxe Windows” formule une autre demande majeure : la nécessaire obligation pour les éditeurs de logiciel d’informer les utilisateurs et utilisatrices d’un possible passage à un système d’exploitation libre.
Nous soutenons dans cette perspective la liberté de choix des consommateurs et consommatrices, dès l’acte d’achat. L’affichage des coûts des licences, la possibilité d’acheter un ordinateur sans système d’exploitation imposé, sont autant de mesures de nature à redonner aux utilisateurs et utilisatrices la maîtrise de leurs équipements informatiques, sur le long terme. (...)
Loin d’être une utopie, c’est déjà une réalité (...)